L'agence internationale de notation financière Fitch a relevé mardi la note de la Grèce à B-, au lieu de «défaut partiel», au lendemain de la finalisation de l'opération d'échange de la dette souveraine grecque.

Fitch a précisé dans un communiqué que la note était assortie d'une «perspective stable».

Lundi, la Grèce a bouclé la plus importante décote de dette souveraine jamais réalisée, dans le cadre d'un échange d'obligations détenues par ses créanciers privés. L'opération ouvre la voie au déblocage du deuxième prêt de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI), d'un montant de 130 milliards d'euros, censé éviter la faillite du pays.

Le ministère des Finances a précisé que l'échange portait sur un total de 177,2 milliards d'euros d'obligations de droit grec. Il reste pour 28,5 milliards d'euros d'obligations, de droit étranger ou émises par des entreprises publiques, à échanger dans les prochaines semaines.

A présent, la Grèce peut espérer que les 17 ministres des Finances de la zone euro, qui forment l'Eurogroupe, donnent leur feu vert dans la semaine au déblocage du deuxième plan d'aide. Sans la décote et les 130 milliards d'euros, Athènes risque le défaut de paiement dans moins de deux semaines.

Mais bien que l'échange d'obligations de droit grec permette d'effacer 105 des 368 milliards d'euros de dette souveraine, de nombreux analystes considèrent que l'endettement d'Athènes n'est toujours pas viable. Le rendement élevé des nouvelles obligations, dont la maturité va de 11 à 30 ans, suggère que les investisseurs attendent de la Grèce un désendettement bien plus important avant qu'elle puisse revenir se financer sur les marchés financiers.

Athènes est parvenu la semaine dernière à obtenir la participation de 83,5% de ses créanciers privés -banques, assurances, fonds d'investissement- à l'échange d'obligations qui représente plus de 70% de décote.

La Grèce avait obtenu un premier plan de sauvetage pluriannuel de la zone euro et du FMI d'un montant de 110 milliards d'euros en mai 2010, dans l'espoir de contenir la crise de la dette qui menace de se propager à d'autres pays du bloc.