Tous les jeudis, un professionnel se dévoile dans notre page style de vie. Cette semaine, Emilio B. Imbriglio, associé, président du conseil de direction et leader du groupe conseil financier de Raymond Chabot Grant Thornton, répond à nos questions.

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Le plus bel ascenseur en ville?


L'ascenseur unique du club privé Le 357C (357, de la Commune, Montréal). Pour la boiserie, l'artisanat, le mélange du chaud et du froid. Ses artisans ont travaillé minutieusement, au millimètre près. On y sent la même passion et le même souci du détail qu'autrefois.

Votre endroit pour un 5 à 7?

Le Cavalli Ristorante (2040, rue Peel, Montréal). Je m'y sens chez moi et je connais les gens. Je n'ai pas besoin de sortir ma voiture pour m'y rendre. Jeune, j'étais fasciné par le Rat Pack. Pour faire comme Dean Martin, je prends souvent un Dry Martini, zeste de citron!

Un magazine que vous lisez par plaisir?

Scientific American que je lis religieusement depuis que j'ai 14 ans. Il m'a permis de me préparer pour toute éventualité dans mon travail. Quand j'ai à parler de biotechnologie, par exemple. Je lis aussi le British GQ. J'aime les publications qui ont un contenu plus axé sur les Européens, probablement parce que je suis d'origine italienne.

Êtes-vous iPhone ou BlackBerry?

J'ai été BlackBerry pendant plusieurs années. J'ai changé pour un iPhone, il y a deux ans. Lorsque j'ai pris un iPhone dans mes mains pour la première fois, j'ai eu l'impression d'avoir l'avenir dans mes mains. Il rassemble tout ce qui est essentiel aux communications et à la connaissance. Et il est convivial. J'aime particulièrement l'application Word Lens. Quand je voyage, celle-ci me permet d'identifier les mots que je cherche.

Où aimez-vous vous évader?

À Tremblant où j'ai une maison depuis 12 ans. Dès qu'il y a une montagne, je veux la monter ou la dévaler en ski. Le mont Tremblant, c'est Disney pour les adultes! J'aime aussi simplement travailler sur mon terrain ou m'asseoir sur mon balcon.

Un livre qu'il faut lire?

La Storia, d'Elsa Morante. Il relate une période noire de l'histoire italienne de l'oeil d'une dame qui a vécu la Seconde Guerre mondiale. Une guerre qui a beaucoup marqué mes parents qui ont vécu dans une région où les Alliés se sont battus plusieurs mois (la province de Caserta). Il y a aussi Lolita, de Vladimir Nabokov. Je suis attiré par les histoires qui ont un côté sombre. Le livre montre un personnage foncièrement méchant et mauvais, que l'auteur réussit à nous rendre intéressant.

Que portez-vous à votre poignet?

Pour mon cinquantième anniversaire, ma famille et tous mes amis m'ont offert une Rolex Daytona, un modèle de 1968. C'est une montre en acier inoxydable que je voulais depuis longtemps.

Êtes-vous veston ou cardigan? Cravate ou col ouvert?

Je porte tout le temps des vestons. Et des cravates, au moins quatre jours par semaine. J'essaie d'exprimer ma personnalité à travers mes cravates que je trouve en voyage, dans les aéroports. J'en ai plus d'une centaine. J'aime beaucoup magasiner, mais j'ai une politique: quand j'achète quelque chose, je me débarrasse d'un objet, en le donnant à l'Accueil Bonneau, par exemple.

Votre repas du midi?

Généralement, pour les rencontres avec les clients, je vais dans un restaurant italien de la Petite Italie. Lucca (12, rue Dante, Montréal) est mon favori. J'essaie de choisir du poisson sans friture et des légumes. Sinon, quand je reste au bureau, j'opte pour les très bons panini de Beniamino&Co. (455, rue Viger Ouest, Montréal).

Votre meilleur coup en carrière?

D'avoir eu le nouveau CHUM comme client. En 2005, je me souviens d'avoir dit: ce n'est pas vrai qu'un nouvel hôpital va être construit, que je vais le voir de la fenêtre de mon bureau, sans que Raymond Chabot Grant Thornton ait un rôle à jouer là-dedans. On a terminé son financement en 2008. Infrastructure Québec et le gouvernement sont fiers de notre travail.