John Kerry, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, a regretté jeudi l'impact négatif, sur le reste du monde de la crise de la dette américaine toujours dans l'impasse au Congrès à Washington.

«Je n'ai pas mots assez forts pour souligner à quel point cela est grave au niveau mondial», a dit le sénateur, ancien candidat à la Maison Blanche, à des journalistes jeudi.

«Et j'entends des gens partout dans le monde qui sont nerveux par rapport à ce que font les États-Unis, et l'impact que cela peut avoir».

M. Kerry a affirmé avoir rencontré le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, cette semaine à Washington, et que ce dernier lui avait dit être très inquiet, en soulignant que les États-Unis étaient un composant crucial du FMI, auquel la reprise économique en Grèce est fortement liée.

Selon les paroles de M. Vénizélos rapportées par M. Kerry, la menace d'un défaut de paiement est donc aussi une menace aussi la Grèce.

M. Kerry a également assuré que la crise de la dette américaine pouvait avoir un impact sur l'Italie et l'Espagne «toutes deux très fragiles en ce moment».

«Tout le monde nous regarde en ce moment», a dit M. Kerry.

Le sénateur a estimé que la responsabilité du blocage actuel revenait aux républicains qui refusent selon lui le compromis. «Nous n'avons pas affaire à des gens raisonnables», a-t-il lancé.

La Chambre des représentants américaine devait se prononcer jeudi sur un plan de relèvement du plafond de la dette que le Sénat devrait ensuite rejeter, nouvelle manifestation du blocage politique persistant à Washington à cinq jours d'un possible défaut de paiement.

M. Kerry a jugé que ce vote était un «exercice inutile».