Le gouvernement britannique s'est fixé mardi comme objectif d'économiser 1,5 milliard de livres (environ 2,3 milliards de dollars) sur les partenariats publics-privés (PPP), ces contrats d'infrastructures controversés qui assurent de confortables rentes à nombre d'entreprises.

Le ministère des Finances a fait cette annonce dans un communiqué, sans préciser sur quelle durée il espérait remplir cet objectif. Plutôt que de servir à réduire le déficit public, il a précisé que les sommes ainsi économisées seraient redéployées au sein du secteur public.

L'État britannique dépense plus de 8 milliards de livres (12,3 milliards de dollars) par an dans les PPP (connus au Royaume-Uni sous l'appelation de Private Finance Initiative, ou PFI).

Ces contrats permettent à un ou plusieurs acteurs privés de se charger du financement, de la réalisation et de la maintenance d'équipements publics (autoroutes, stades, hôpitaux...) pendant une longue période, en échange d'un loyer ou de recettes d'exploitation.

Le recours aux PPP a explosé au Royaume-Uni sous les travaillistes (de 1997 à 2010).

Leur usage est controversé car s'ils permettent à l'État de financer des investissements sans alourdir la dette publique (le financement étant à la charge des exploitants privés), beaucoup les accusent de constituer des privatisations déguisées ou de permettre à des entreprises de s'enrichir sur le dos de l'État, et de gonfler le coût ultime pour celui-ci des infrastructures publiques.