En période de crise économique, lorsque les menaces de mises à pied sont bien réelles, les travailleurs les plus inquiets sont souvent ceux qui sont les plus vulnérables.

Parmi eux, il y a ceux qui ont appris leur métier sur le tas, sans avoir de diplôme. Or, ces personnes peuvent désormais utiliser leur expérience de travail pour décrocher un diplôme rapidement grâce à la reconnaissance des acquis.

 

Au cégep André-Laurendeau, on fait de la reconnaissance des acquis dans le domaine de la bureautique. «Bientôt, nous offrirons également le service dans la logistique de transport et pour les courtiers immobiliers», a précisé Caroline Otis, coordonnatrice de la formation continue. Les travailleurs du secteur des télécommunications et de la stérilisation du matériel utilisé en milieu hospitalier peuvent, pour leur part, aller chercher une AEC tout en faisant reconnaître leurs acquis au cégep de Saint-Laurent.

Bien qu'ils soient diplômés, les immigrés se retrouvent souvent confrontés au problème qu'au Québec, on ne reconnaît pas leur diplôme obtenu à l'étranger.

Or, plusieurs cégeps offrent des programmes de formation spécialement conçus pour les nouveaux arrivants. Par exemple, à John Abbott, on donne une AEC de transition en soins infirmiers pour les immigrés diplômés à l'étranger et recommandés par l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec.

Le Collège de Rosemont accorde aussi une place importante à l'intégration des immigrés au marché du travail québécois. «Nous offrons déjà le programme d'intégration à la profession de technologiste médical, et nous sommes en train de mettre au point un programme d'intégration pour les inhalothérapeutes, en collaboration avec l'ordre professionnel», a souligné Louise Minogue, coordonnatrice de la formation continue.

Du côté de la francisation, le cégep Marie-Victorin offrira dès l'automne de la francisation directement dans les entreprises de 49 employés et moins.

«Cette formation est adaptée aux besoins de chaque milieu de travail. Elle est rendue possible grâce à une entente que nous avons conclue avec Emploi-Québec qui payera le salaire des employés pendant leur formation», a souligné Jean-François Bellemare, coordonnateur de la formation continue au Cégep Marie-Victorin.