La grande majorité des gourous de la Bourse prédisent une très bonne performance des marchés boursiers en ce début de 2009. Avec des gains anticipés de 10 à 30%, il est clair qu'il y a un vent d'optimisme du côté des spécialistes consultés par La Presse Affaires le mois dernier.

Il faut dire que les chances de voir les marchés boursiers se redresser cette année sont relativement bonnes en raison de la très forte baisse enregistrée en 2008.

 

Du côté de Wall Street, l'effondrement de 38,5% de son principal indice, le S&P 500 de la Bourse de New York, s'est révélé la deuxième plus grosse baisse de l'histoire.

Compte tenu de l'arsenal lourd déployé par le gouvernement Obama pour sortir l'économie américaine de la présente crise financière et boursière, on peut espérer que les choses s'améliorent... Dans le monde, on souhaite tous que les onéreuses mesures draconiennes mises en place par les États-Unis et les autres gouvernements des pays industrialisés suffiront à sortir la planète des profondeurs de la crise financière. Et partant de là, les entreprises cotées en Bourse ne pourront que s'en porter mieux et retrouver leur rentabilité!

Jusqu'à ce jour, on évalue à 10 000 milliards de dollars américains l'aide financière totale (avances, prêts, rachats d'actifs, investissements, etc.) adoptée par les gouvernements de la planète pour nous sortir de la présente crise. Cela dit, ce n'est pas facile de prévoir le comportement des marchés boursiers.

Ils sont totalement imprévisibles dans leur comportement quotidien. Ils sont influencés par les décisions boursières des milliers de stratèges et gestionnaires de portefeuilles. Ceux-ci jouent quotidiennement à la devinette avec les chefs des entreprises cotées en Bourse et leurs futurs résultats financiers.

De plus, ils doivent composer avec la multiplication de scandales et de crises financières déclenchés partout dans le monde.

Ajoutons, à tout cela, l'effet du «mental» des spéculateurs sur la Bourse, et leur impact sur le moral des boursicoteurs.

Une fois tous ces facteurs rassemblés, cela donne une Bourse maniacodépressive.

Voi là pourquoi la Bourse est une science totalement inexacte et que les prévisions des gourous et de leurs analystes, aussi compétents soient-ils, se font souvent déjouer par la réalité du quotidien de la Bourse.

Et les journalistes financiers, comme moi, sommes nous meilleurs que les gourous?

Non... mais avouez qu'on est pas mal bons dans les analyses de fin de séance boursière!

On rapporte et on tartine les longues explications des spécialistes, toutes plus logiques les unes que les autres, pour «justifier», après la fermeture des marchés, telle ou telle débandade quotidienne.

Et le lendemain, comme cela arrive fréquemment, on retartine de longues explications, elles aussi toutes plus logiques les unes que les autres, pour justifier, après la fermeture des marchés, pourquoi ceux-ci ont fortement rebondi!

La mise au point sur la fiabilité des prédictions étant faite, c'est dans ce contexte «après ef fondrement» boursier que la présente campagne REER s'amorce.

Pour une rare fois dans l'histoire des campagnes REER, la plupart des valeurs boursières ne semblent aucunement surévaluées en cette traditionnelle campagnees de janvier et février de chaque année.