Avec un peu moins que le quart de la population au pays, le Québec «rafle la moitié des investissements des compagnies pharmaceutiques», souligne Carl Viel, directeur général d'In Vivo.

Le bilan de 2007 est éloquent. Plus de 452 M$ ont été investis ou le seront sous peu. AstraZeneca a investi 10 millions au début de l'an passé.

Elle a regroupé ses 150 chimistes sous un même toit et elle a équipé son laboratoire d'équipements à la fine pointe pour la recherche sur la douleur.

En février 2007, Pfizer et BTF B.V., une société de capital de risque néerlandaise, investissaient 10 millions dans Genizon BioSciences.

Cette société montréalaise est la productrice exclusive des cartes détaillées de gènes.

GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé en juin dernier que son site de Laval devenait le centre administratif nord-américain de la société pour son secteur des vaccins. Elle compte investir 50 millions dans ses nouvelles installations et augmenter ses effectifs de 20%.

De plus, en septembre dernier, la société pharmaceutique prenait possession de ses nouvelles installations situées dans le Parc technologique du Québec métropolitain, un investissement de 199 M$.

Avec cette capacité de production accrue, GSK vise à faire de Québec la plaque tournante mondiale de la fabrication de vaccins contre la grippe et crée ainsi 430 nouveaux emplois.

Pour sa part, LAB Recherche, de Laval compte investir 20 millions pour agrandir ses installations de recherche de 75 000 pieds carrés cette année.

Six mois après une première expansion qui lui a coûté 12 millions, l'entreprise roulait déjà à pleine capacité.

Lab Recherche est une société de recherche sous contrat (ORC) du domaine non clinique qui compte comme clients les plus grandes entreprises pharmaceutiques au monde.

Sandoz, la filiale de produits génériques de Novartis, a annoncé en mai dernier des investissements de près de 80 millions dans de nouvelles installations et des équipements de pointe.

Sandoz ajoutera une centaine d'employés aux 600 déjà en poste à Boucherville. La compagnie augmentera sa capacité de production de 66%.

Pierre Fréchette, président de Sandoz Canada, soutient que l'expertise de son personnel a été l'élément clé qui a convaincu le siège social d'investir au Québec plutôt qu'ailleurs.

«Notre atout a été de démontrer qu'on était plus rapide que tout le monde sur la planète, dit-il. Qu'on pouvait arriver avec des produits à vendre avant les autres.»

Wyeth annonçait, en juin dernier, des investissements de 20 millions «qui s'ajoutent aux 15 millions que nous injectons annuellement pour assurer notre croissance», affirmait Germain Morin vice-président à l'exploitation.

Cette somme sera consacrée à regrouper les laboratoires et à acheter des équipements de pointe pour «doubler le volume de production» d'onguents et de crèmes pour les marchés américain et européen.

La compagnie de recherche clinique Anapharm a déménagé dans ses nouveaux locaux du Parc technologique du Québec métropolitain en juin dernier. L'investissement de 25 millions a permis à la firme d'augmenter à 200 son nombre de lits et d'accroître la superficie de ses laboratoires de 40%.

En novembre, Schering-Plough Canada inaugurait son nouveau siège social à Kirkland «un engagement de 18,5 millions pour un bail de 15 ans», déclarait Carlos Dourado président et directeur général.

Roche a inauguré son siège social à Laval, début décembre. Elle a investi 20 millions pour sa construction et le réaménagement de locaux existant.

«Cet agrandissement est le résultat des succès que nous avons connus au cours des dix dernières années et qui ont fait de Roche Diagnostics le leader du marché diagnostic in vitro», affirmait Christopher Parker, président directeur général au Canada.