Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Bientôt la danse de la pluie pour sauver les forêts ?

C’est ce qu’on appelle un cercle vicieux. Une étude récente publiée dans la revue Nature est venue confirmer ce que prédisaient des modélisations climatiques : la quantité de pluie tombée sur les forêts qui ont été coupées diminue. En gros, l’absence d’arbres diminue l’humidité dans l’air, ce qui se traduit par moins de précipitations. Or, un climat plus sec risque d’augmenter les risques d’incendies de forêt et d’affecter les zones à proximité où les arbres n’ont pas encore été coupés. Une situation qui provoquerait encore la baisse de quantité de précipitations sur ces régions. Si les précipitations continuent de diminuer au même rythme que les forêts sont abattues, la déforestation totale entraînerait une baisse de 10 % ou 20 % des précipitations dans les régions touchées, estiment les chercheurs de l’Université de Leeds, au Royaume-Uni.

Quiz

Les incendies de forêt peuvent-ils affecter la couche d’ozone ?

PHOTO SAEED KHAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des kangourous fuient un incendie de forêt, en Australie, en janvier 2020.

Selon une étude parue dans la revue Nature, les incendies de forêt survenus en Australie en 2019 et en 2020 ont appauvri la couche d’ozone dans une proportion de 3 % à 5 % en 2020. En gros, la fumée de ces incendies active des molécules qui détruisent la couche d’ozone. Selon les auteurs, une plus grande fréquence des incendies de forêt pourrait retarder le rétablissement de la couche d’ozone. Rappelons qu’en début d’année, l’Organisation des Nations unies a annoncé que les trous dans la couche d’ozone seraient résorbés d’ici une quarantaine d’années.

Le chiffre

PHOTO LUIS ACOSTA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des déchets jonchant une plage à Panamá

171 000 milliards

C’est la quantité de morceaux de plastique flottant à la surface des océans, selon une estimation récente réalisée par le 5 Gyres Institute, une organisation non gouvernementale spécialisée dans la recherche sur la pollution par le plastique. Un nombre qui pourrait tripler d’ici 2040 si rien n’est fait pour endiguer le problème, selon l’organisation.

Quand la sécheresse défait des empires

PHOTO FOURNIE PAR BENJAMIN ANDERSON, ARCHIVES REUTERS

Les ruines de la ville de Hattusa, capitale du royaume hittite, aujourd’hui situées en Turquie

La sécheresse pourrait bien être à l’origine du déclin du royaume hittite, l’un des plus puissants du Moyen-Orient pendant le 2e millénaire avant Jésus-Christ. C’est du moins la conclusion d’une étude récente parue dans la revue Nature. Selon une équipe de chercheurs américains, une période de sécheresse « inhabituellement grave » en Anatolie pourrait avoir constitué un point de bascule dans l’effondrement du royaume. Trois années de sécheresse ont notamment nui considérablement au rendement des cultures, provoquant la famine dans la population, ce qui a aussi entraîné une crise sociale et politique. En plus d’une désertion massive des soldats de l’armée hittite, l’absence de récoltes pendant trois ans a miné le système de taxation.

De moins en moins de plantes indigènes en Angleterre

PHOTO ISABELLE DUCAS, ARCHIVES LA PRESSE

Campagne en Irlande

L’Angleterre et l’Irlande ont perdu la moitié de leurs plantes indigènes au cours des 20 dernières années, selon le plus récent bilan réalisé par la Société botanique d’Angleterre et d’Irlande. Les changements climatiques et les pratiques agricoles seraient les principales causes de ce déclin. Cette perte de biodiversité pourrait avoir de sérieuses conséquences pour les insectes indigènes, préviennent les scientifiques, qui demandent des mesures concrètes pour corriger la situation.