Le calendrier aztèque et la plantation de maïs
Les Aztèques précolombiens déterminaient le moment de planter le maïs en observant le lever du soleil entre deux pics d’une montagne, selon une nouvelle étude californienne. Les archéologues de l’Université de Californie à Riverside ont étudié des manuscrits aztèques et identifié le mont Tlaloc, à l’est de Mexico. Ce serait le site de cette observation cruciale pour le succès de l’agriculture – et le bien-être des 3 millions de personnes qui en dépendaient. Une allée dans un temple était au XVIe siècle directement dans l’axe du lever du soleil entre deux pics du Tlaloc, au début de xiuhpohualli, l’année solaire aztèque, soit vers la fin de février. Les observateurs savaient donc qu’il fallait semer un mois plus tard, pour profiter pleinement des pluies d’été commençant en mai.
Quiz
Qu’ont découvert des biologistes japonais à propos de l’appendice sexuel d’une guêpe maçonne ?
Ce pénis peut servir d’arme pour se défendre contre des prédateurs. La découverte des chercheurs de l’Université de Kobé, publiée à la mi-décembre dans la revue Current Biology, remet en question l’innocuité des guêpes mâles, dépourvues du dard empoisonné des femelles. Après s’être fait piquer douloureusement par une guêpe mâle Anterhynchium gibbifrons, l’un des chercheurs a testé si l’appendice sexuel de l’insecte le protégeait contre ses prédateurs, des grenouilles. Le résultat est clair : le tiers des guêpes mâles survivait à l’attaque de la grenouille, mais aucune ne restait en vie si son appendice sexuel était enlevé. Le dard empoisonné des guêpes femelles est toutefois plus efficace, les protégeant contre un prédateur neuf fois sur dix. D’autres espèces de guêpes ont un appendice sexuel similaire, appelé « pseudo-dard ».
Le chiffre
4 %
C’est l’augmentation de la productivité des océans d’ici 2100, si on tient compte de la « plasticité » du phytoplancton. Cette modélisation de biologistes coréens vient contrer les prévisions pessimistes de l’impact des changements climatiques des océans, qui prédisent une diminution de leur productivité de 8 % d’ici 2100. L’analyse des chercheurs de l’Université de Pusan, publiée à la mi-décembre dans Science Advances, tient compte de 30 ans d’observations au site d’observation océanique ALOHA, près d’Hawaii. On y a noté une augmentation surprenante de la productivité du phytoplancton quand la mer était plus chaude.
Une ataxie québécoise
Des chercheurs québécois ont identifié une mutation génétique responsable de la majorité des cas d’une ataxie héréditaire tardive au Québec. Dans le New England Journal of Medicine à la mi-décembre, les chercheurs du Neuro, du CHUM et des universités McGill et de Sherbrooke présentent la mutation au gène FGF14, trouvée chez 61 % des 66 patients atteints de cette ataxie suivis au Québec. Cette ataxie, qui touche de 1 à 3 personnes chaque année au Québec, commence vers l’âge de 30 ans et cause des problèmes de locomotion et d’élocution. Des collègues en Australie, en Inde, au Royaume-Uni et en Allemagne ont déterminé que cette mutation génétique est présente dans 10 % à 18 % des cas d’ataxie tardive dans ces pays. Il s’agit de la mutation génétique la plus fréquente associée à cette ataxie tardive. Un test diagnostique basé sur cette avancée pourra être offert aux proches de gens atteints de cette ataxie.
Une bouche végétale
Des chercheurs californiens ont élucidé comment les plantes utilisent leurs mesures de température et d’humidité pour ouvrir ou non leurs « bouches ». La respiration des plantes leur permet d’absorber le CO2 dont elles se nourrissent, mais leur fait perdre de l’humidité interne, au risque de dessécher. Les chercheurs de l’Université de Californie à San Diego, qui publient leurs résultats au début de décembre dans Science Advances, estiment que leur découverte permettra de concevoir des plantes transgéniques plus résistantes à la sécheresse.
Regardez une plante respirer