(Francfort) Le laboratoire allemand BioNtech, qui a mis au point un des vaccins innovants contre la COVID-19, va mener en Grande-Bretagne des essais cliniques de traitements contre le cancer basés sur la même technologie de l’ARN messager (ARNm), a annoncé l’entreprise vendredi.

L’objectif est de traiter jusqu’à 10 000 patients avec des immunothérapies anticancéreuses personnalisées à base d’ARNm d’ici 2030, explique BioNTech dans un communiqué.

Ce projet s’inscrit dans la cadre d’un accord passé avec le gouvernement britannique portant sur « les immunothérapies contre le cancer, les vaccins contre les maladies infectieuses et l’expansion de la présence de BioNTech au Royaume-Uni », selon l’entreprise.  

Le laboratoire allemand, l’un des pionniers dans le développement de l’ARNm, ouvrira également un nouveau centre de recherche et développement d’environ 70 personnes à Cambridge, et installera un siège régional à Londres.  

« Notre objectif est d’accélérer le développement d’immunothérapies et de vaccins à l’aide de technologies sur lesquelles nous menons des recherches depuis plus de 20 ans », a déclaré Ugur Sahin, PDG et cofondateur de BioNTech, cité dans le communiqué.

L’entreprise, qui s’est imposée sur la scène internationale avec la découverte d’un des premiers vaccins contre la COVID-19 développé avec l’américain Pfizer, travaille à la confection de nouveaux vaccins et traitements notamment contre le cancer, le paludisme, le zona, la tuberculose.

« L’accord signifie que les patients atteints de cancer auront un accès précoce à des essais explorant des thérapies à ARN messager personnalisées », a déclaré dans un communiqué distinct le ministère de la Santé britannique.

Le montant de l’investissement lié à ce partenariat n’a pas été communiqué.

Une première phase permettra d’identifier un « grand nombre » de patients atteints de cancer qui pourraient être admissibles aux essais et d’explorer des vaccins potentiels pour « plusieurs types de cancer », a détaillé le ministère de la santé britannique.

Les essais pourraient commencer dès l’automne 2023.