Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Sommeil et espérance de vie

Dormir peu diminue l’espérance de vie, mais dormir trop est encore pire, selon une nouvelle étude de l’Université de Montréal. Dans la revue Sleep Medicine à la mi-octobre, les psychologues montréalais estiment que les gens qui dorment trop peu à 20 ans ont une espérance de vie de 1,2 an plus courte que ceux qui respectent les consignes de dormir de sept à neuf heures par jour. Alors qu’au même âge, ceux qui dorment plus que les recommandations perdent 2,6 années de vie. Les données de 9200 Canadiens ont été utilisées. Le manque de sommeil touchait 18 % des cobayes et l’excès de sommeil, 5 % d’entre eux. Le phénomène touche légèrement plus les hommes que les femmes. Dormir trop est lié à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète, entre autres.

Quiz

PHOTO FOURNIE PAR LE PARC DE YELLOWSTONE

Loups gris et loups noirs à Yellowstone

Qu’ont découvert des biologistes français et américains à propos d’un virus touchant les loups de Yellowstone ?

Les loups noirs sont protégés du virus du distemper canin grâce à une mutation génétique. Les loups gris, soit l’autre moitié des loups de Yellowstone, meurent quant à eux plus facilement de ce virus. Dans Science à la mi-octobre, les chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de plusieurs universités américaines montrent qu’une éclosion de distemper canin augmente la proportion de loups noirs qui se reproduisent, parce que les femelles les choisissent en raison de la protection que conférera cette mutation génétique à leur descendance. Pour compliquer le tout, les loups gris (les plus touchés) ont en moyenne plus de petits, ce qui aggrave l’impact du virus sur les loups de Yellowstone.

Le chiffre

IMAGE WIKIMEDIA COMMONS

Illustration d’une ornithomimosaure préhistorique

800 kg

C’est le poids d’une autruche géante qui a vécu en Amérique du Nord il y a 85 millions d’années. Décrite à la fin d’octobre dans la revue PLOS One par des paléontologues de l’Université Carleton, à Ottawa (avec des collègues américains), cette « ornithomimosaure » a été découverte dans un chantier de la société chimique Dow, au Mississippi. À l’époque, une mer séparait l’est et l’ouest du continent américain.

Un bioadhésif inspiré de vers et de moules

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ MCGILL

Un ver plat

Des ingénieurs de l’Université McGill ont conçu un bioadhésif en imitant les structures permettant à certains invertébrés marins, comme les moules et les vers plats, de se fixer à des structures irrégulières. Le bioadhésif absorbe les liquides, comme le sang, et se fixe aux tissus environnants. Les chercheurs montréalais, qui décrivent leurs travaux à la mi-octobre dans Nature Communications, ont observé chez la souris que leur bioadhésif favorisait en outre la coagulation.

Un temple plutôt qu’une synagogue

PHOTO WIKIMEDIA COMMONS

Le site de Beit Guvrin

Des ruines israéliennes qui étaient considérées comme la preuve que la vie religieuse juive avait subsisté après la destruction du temple de Jérusalem, en l’an 70, sont finalement celles d’un temple romain, ont annoncé à la mi-septembre des archéologues de l’Université hébraïque de Jérusalem. Les ruines du site de Beit Guvrin, mises au jour en 1991, étaient considérées comme celles d’une synagogue monumentale. Mais des fouilles détaillées depuis 2015 ont montré qu’il s’agissait plutôt d’un temple construit pour montrer la toute-puissance romaine face aux Juifs, avancent les chercheurs israéliens par voie de communiqué.