Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine.

Plus 5 °C en Méditerranée

Un récent rapport du Cyprus Institute, une ONG spécialisée dans la recherche scientifique, prévoit une hausse des températures moyennes d’au moins 5 °C d’ici la fin du siècle dans les régions de l’est de la Méditerranée et au Moyen-Orient. C’est, du moins, le scénario envisagé si le statu quo est maintenu. Le rapport signale que la hausse des températures, associée à une baisse des précipitations, va entraîner des sécheresses importantes dans ces régions, touchant des millions de personnes tout en limitant l’accès à l’eau potable et à la nourriture.

Quiz

Combien d’hectares pourraient disparaître aux États-Unis en raison de la montée des océans ?

PHOTO RYAN C. HERMENS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Une route et quelques immeubles sont submergés près de Lost Creek, dans le Kentucky, le 28 juillet dernier.

Selon les calculs d’une récente étude menée par l’ONG Climate Central, c’est l’équivalent de 1,7 million d’hectares qui se trouverait inondé d’ici 2050. Une proportion qui passerait à 3,7 millions d’hectares d’ici 2100. À titre de comparaison, soulignons que la superficie de l’île de Montréal totalise 48 000 hectares.

Le chiffre

PHOTO STRINGER, REUTERS

Une agence américaine s’assure de la sécurité des travailleurs dans un contexte où le climat se réchauffe.

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C’est le nombre d’inspections liées à la chaleur qui ont été menées par l’Occupational Safety and Health Administration dans 45 États américains entre avril et juillet. Cette agence, l’équivalent de la CNESST au Québec, conduisait en moyenne seulement 200 inspections annuellement entre 2015 et 2020. Les budgets de l’agence ont augmenté afin de lui permettre d’assurer la sécurité des travailleurs dans un contexte où le climat se réchauffe. Entre 2011 et 2019, le département américain du Travail a constaté 344 morts et plus de 22 000 blessures et maladies dues à la chaleur.

Les bourdons menacés par les printemps hâtifs

PHOTO SARAH FOLTZ JORDAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les bourdons sont les principaux pollinisateurs de cultures de fruits et de légumes.

Les bourdons qui hibernent l’hiver sont-ils menacés par l’arrivée précoce du printemps ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre deux chercheurs de l’Université d’Ottawa, Olga Koppel et Jeremy Kerr. Leur étude publiée dans la revue Biological Conservation conclut que le réveil des bourdons n’est pas synchronisé avec l’arrivée hâtive du printemps. Selon les chercheurs, un réveil mal synchronisé peut rendre plus difficile l’accès à la nourriture, une condition essentielle pour assurer leur survie. Leur étude a révélé une forte corrélation entre le climat et les variations de la sortie d’hibernation chez 15 des 21 espèces de bourdons. Rappelons que les bourdons sont les principaux pollinisateurs de cultures de fruits et de légumes.

Encore plus de méthane dans l’atmosphère

PHOTO ANGUS MORDANT, ARCHIVES REUTERS

Le méthane est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone, bien que sa durée de vie soit beaucoup plus courte.

Selon le plus récent relevé de la National Oceanic and Atmospheric Administration, la concentration de méthane dans l’atmosphère est passée de 1891,62 à 1908,74 parties par milliard (ppb) entre mai 2021 et mai 2022. Rappelons que le méthane est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone, bien que sa durée de vie soit beaucoup plus courte. Les scientifiques ont d’ailleurs constaté une accélération importante de la hausse des niveaux de méthane ces dernières années. Une centaine de pays se sont engagés l’an dernier à réduire leurs émissions de méthane de 30 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2020.