(Pékin) Des astronautes ont accédé lundi pour la première fois dans le nouveau module tout juste amarré à la station spatiale chinoise en construction, selon des images de la télévision publique CCTV.

La Chine a lancé dimanche dans l’espace le deuxième des trois modules de sa station spatiale Tiangong, qui devrait être pleinement opérationnelle d’ici la fin de l’année.  

Doté de trois espaces de couchage, de toilettes et d’une cuisine, l’engin baptisé « Wentian » servira de plateforme de secours pour contrôler la station en cas de défaillance.

Le module-laboratoire possède également des espaces pour des expériences scientifiques et comprend un sas qui deviendra le passage privilégié pour les sorties dans l’espace.

Lundi, quelques heures seulement après l’amarrage de l’engin à la station, trois astronautes chinois de la mission Shenzhou-14 ont pu entrer dans le module.  

L’équipage est vu en train d’ouvrir un sas et accéder à Wentian en apesanteur, selon les images de la télévision chinoise CCTV.

Les trois astronautes, dont une femme, sont arrivés en juin dans la station spatiale, pour une mission d’environ six mois. Ils doivent accueillir en octobre le troisième et dernier module de la station, Mengtian.  

La station aura alors sa forme finale en forme de T. Elle sera semblable en taille à la défunte station russo-soviétique Mir. Sa durée de vie devrait être d’au moins 10 ans.

La finalisation de Tiangong permettra également à la Chine d’effectuer, pour la première fois, un relais d’équipage en orbite.  

Ce relais devrait intervenir en décembre, lorsque les astronautes de la mission Shenzhou-14, actuellement dans la station spatiale, laisseront leur place à ceux de Shenzhou-15.  

La Chine investit depuis quelques décennies des milliards d’euros dans son programme spatial.   

Le géant asiatique a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003. Le pays a posé début 2019 un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale.  

En 2020, la Chine a rapporté des échantillons de Lune et finalisé Beidou, son système de navigation par satellite, concurrent du GPS américain.  

En 2021, elle a fait atterrir un petit robot sur Mars et prévoit d’envoyer des hommes sur la Lune à l’horizon 2030.  

L’an prochain, le géant asiatique prévoit de lancer un télescope spatial dont le champ de vision sera 350 fois supérieur à celui de Hubble, le mythique télescope spatial de la NASA lancé en 1990 et toujours en fonctionnement.