Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Le risque du pain blanc

Manger sept portions par jour de pain blanc ou d’autres céréales raffinées, comme les croissants et les pâtisseries, augmente de 30 % le risque de mourir, selon une nouvelle étude internationale dirigée depuis l’Université McMaster, en Ontario. Cela serait dû à une augmentation du risque cardiovasculaire, notamment d’AVC. Les auteurs, qui publient leurs résultats à la fin de février dans le British Medical Journal, ont tenu compte de nombreux facteurs de confusion, mais pas de la consommation d’alcool ni de desserts, parce que les habitudes de consommation à ce chapitre sont trop différentes parmi les pays participant à l’étude.

Quiz : l’astromobile chinois Yutu-2 a-t-il découvert une borne kilométrique sur la Lune ?

PHOTO FOURNIE PAR CNSA

Le rocher mystérieux identifié par Yutu-2

Non, mais il a étudié un mystérieux rocher qui en a tout l’air. L’Agence spatiale chinoise (CNSA) a publié une photo du rocher à la mi-février sur son blogue de vulgarisation scientifique, « Notre espace ». Les premières analyses montrent qu’il pourrait s’agir d’un roc plus dur laissé en place par de multiples impacts de météorites ayant sculpté son pourtour. Yutu-2 arpente la face cachée de la Lune depuis deux ans.

Le chiffre : 635 000

PHOTO FOURNIE PAR LE DÉPARTEMENT DE L’ENVIRONNEMENT DE NEW YORK

Un puits de pétrole abandonné dans l’État de New York

C’est le nombre de puits de pétrole et de gaz abandonnés depuis près d’un siècle en Pennsylvanie et dans l’État de New York que veulent dénicher des ingénieurs de l’Université de Binghamton, près de Syracuse. Ils vont se servir d’un drone capable de mesurer les émissions de méthane de ces puits, témoins de la première vague d’exploitation pétrolière à la fin du XIXe siècle. Les chercheurs new-yorkais, qui expliquent leur technologie dans le Journal of Applied Geophysics de la fin de février, estiment que les 35 000 puits de pétrole et de gaz abandonnés de l’État de New York émettent 750 000 tonnes de CO2 par année.

Un mammouth de 1 million d’années…

PHOTO FOURNIE PAR LE CENTRE PALÉOGÉNÉTIQUE DE STOCKHOLM

Les coauteurs Love Dalén et Patricia Peccnerovaa, du Musée d’histore naturalle de Stockholm, avec une défense dans l’île sibérienne de Wrangel

Des paléontologues scandinaves et russes ont repoussé les limites de la datation en identifiant les défenses de trois mammouths de 1 million d’années. Auparavant, le record était un cheval de 600 000 ans. Ils pensent pouvoir remonter à 2,6 millions d’années. Leur analyse, publiée à la mi-février dans Nature, montre que le mammouth nord-américain était un hybride de deux mammouths sibériens.

… et un kangourou de 17 000 ans

PHOTOS DAMIEN FINCH, FOURNIES PAR L’UNIVERSITÉ DE MELBOURNE

La peinture rupestre et la silhouette du kangourou identifiée par les paléontologues australiens

Des paléontologues australiens ont identifié l’inspiration du plus vieux dessin rupestre australien, découvert l’an dernier dans la région occidentale de Kimberley. Il s’agit d’un kangourou de deux mètres de haut. Les chercheurs de l’Université de Melbourne, qui décrivent leur découverte à la fin de février dans la revue Nature Human Behaviour, ont daté le dessin avec des nids de guêpes fossilisés voisins.