Des algues toxiques chez les Mayas
Les Mayas étaient aux prises il y a un millénaire avec des éclosions d’algues toxiques, ont découvert des paléontologues américains. Des villes mayas existaient sur les rives du lac Atitlán au Guatemala, entre 500 et 1400 après Jésus-Christ. Les taux de cyanobactéries, liées au déversement d’excréments humains et animaux dans le lac, ont augmenté graduellement jusqu’à connaître un pic au début du XIIIe siècle, un sommet démographique maya. Les chercheurs de l’Université d’Auburn, en Alabama, ont analysé dans PNAS à la mi-avril 2000 ans de traces de cyanobactéries dans les sédiments lacustres. Les taux d’algues toxiques n’ont recommencé à augmenter qu’au début du XIXe siècle.
Quiz
Qu’est-ce que le vent martien a permis à la sonde InSight de réaliser ?
Réponse
Une cartographie des 200 premiers mètres du sous-sol martien. Cette sonde américaine, qui a atterri sur la planète rouge en 2018, est munie de microphones et de sismographes. Des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich ont adapté à Mars une technique permettant de déterminer le risque de tremblement de terre dans une région à partir des vibrations créées par les courants océaniques et le vent. Comme il n’y a pas d’eau liquide sur Mars et que l’atmosphère y est moins dense, l’adaptation a été ardue, mais a permis de détecter une couche de sédiments fluviaux ou lacustres coincée entre deux couches de lave. Les géophysiciens suisses ont publié leurs résultats dans Nature Communications à la mi-novembre.
100 ans
Les changements dans les courants océaniques ont commencé il y a 100 ans. Le Gulf Stream, qui fait remonter la chaleur des tropiques en Nouvelle-Angleterre et en Europe, en est un. Un affaiblissement du Gulf Stream a été observé depuis quelques décennies, à cause de la fonte des glaciers arctiques, ce qui à terme pourrait mener à des hivers plus froids en Europe. Des océanologues italiens concluent à la fin de novembre dans Science Advances que ces changements ont commencé beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait, soit il y a un siècle, et donc que le réchauffement de la planète affectant les courants océaniques n’est pas lié seulement à la fonte des glaces polaires. Ces chercheurs du Conseil national de la recherche italien ont analysé 800 ans de carottes de sédiments dans le détroit de Fram, entre Svalbard et le Groenland, et ont noté une « atlantification » de l’Arctique.
La préhistoire du climat en Chine
La culture de Liangzhou, qui a fleuri il y a plus de quatre millénaires dans le nord-ouest de la Chine, a connu une fin abrupte à cause de changements climatiques qui ont causé plusieurs années d’inondations massives du fleuve Yangzi. Ces mêmes changements climatiques ont permis l’émergence de la dynastie Xia, plus à l’est, à cause d’une augmentation du débit du fleuve Jaune. Les chercheurs de l’Université Jiaotong de Xi’an, dans le Shanxi, qui publient leurs résultats fin novembre dans Science Advances, ont analysé les stalagmites et stalactites d’une caverne locale. La culture de Liangzhou est l’une des principales civilisations néolithiques de la préhistoire.
Alerte à la variole
Des fioles non identifiées retrouvées dans un congélateur d’archives d’un laboratoire de la société Merck en Pennsylvanie à la mi-novembre contiennent finalement non pas le virus de la variole, mais le virus de la vaccine, un cousin du virus de la variole qui est utilisé pour produire le vaccin contre cette maladie. L’annonce de la découverte de ces fioles, comportant des étiquettes « variole », avait relancé le débat sur la biosécurité. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) du gouvernement américain ont analysé ces fioles et révélé leur contenu quelques jours après leur découverte.