Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Envoyer du sperme… par la poste !

Dans le cadre de travaux de recherche scientifique, le sperme est habituellement déposé dans des flacons en verre qui doivent être conservés à une certaine température avant d’être envoyés au destinataire. Une méthode coûteuse, qui n’est pas à l’abri du risque de bris du flacon pendant le transport. Des chercheurs japonais de l’Université de Yamanashi ont mis au point une méthode qui permet de lyophiliser (sécher à froid) la semence sur du papier de pesée, qu’on insère entre deux minces feuilles de plastique avant de l’envoyer tout simplement dans une enveloppe. Dans ce cas-ci, des chercheurs ont pu utiliser du sperme de souris envoyé par la poste pour poursuivre leurs recherches. Les travaux ont été publiés dans le journal iScience.

Le chiffre

4,3 gigatonnes

PHOTO FRED GREAVES, REUTERS

Un incendie fait rage dans la forêt nationale d’Eldorado, dans l’est de la Californie, le 21 août.

C’est la quantité de CO2 relâchée dans l’atmosphère par les incendies de forêt survenus sur la planète en 2021, en date du 16 août dernier, selon les calculs de Mark Parrington, scientifique au Copernicus Atmosphere Monitoring Service, organisation de recherche européenne. Or, ce total surpasse celui des émissions annuelles de l’Union européenne, qui totalisent un peu moins de 3 gigatonnes.

Les messages de Q, leader de QAnon, rédigés par plusieurs personnes

PHOTO CHENEY ORR, ARCHIVES REUTERS

Un adepte de QAnon prend la parole lors d’une manifestation pro-Trump, à Phoenix, en Arizona, le 5 novembre, deux jours après la présidentielle.

Les adeptes de QAnon, une théorie complotiste, croient que les messages rédigés par Q sont le fruit d’une seule personne qui affirme occuper un haut rang au sein de l’administration fédérale américaine. Une équipe de chercheurs internationaux a analysé près de 5000 messages publiés par Q sur diverses plateformes entre 2017 et 2020. Leurs conclusions ? En analysant la structure des phrases et le vocabulaire utilisé, ils estiment plutôt que les messages ont été rédigés par plusieurs personnes. L’explication n’est pas nouvelle en soi, mais c’est la première fois que les messages de Q sont décortiqués de cette façon.

Consultez l’étude (en anglais)

Retrouver la forme après une grossesse

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Retrouver la forme après la grossesse n’est pas toujours une mince affaire.

Retrouver ses capacités physiques après avoir accouché n’est pas toujours aussi simple qu’on voudrait bien le croire, même pour des femmes militaires qui doivent maintenir une forme physique supérieure à la moyenne. Une équipe du Martin Army Community Hospital de Fort Benning, en Géorgie, a suivi 460 militaires qui ont repris leur entraînement régulier 12 semaines après avoir accouché. La plupart (70 %) ont eu beaucoup de difficultés à retrouver leur forme physique même un an après l’accouchement. Après trois ans, 75 % d’entre elles ont pu cependant égaler leurs scores de performances physiques, mais il faut tout de même mentionner que leur emploi les oblige à maintenir une forme physique supérieure à la moyenne. Elles ont aussi maintenu un programme d’entraînement modifié, mais soutenu pendant la grossesse. Les résultats de l’étude ont été publiés dans PlosOne.

Quiz

Les changements climatiques sont-ils en cause dans les inondations meurtrières survenues cet été en Europe ?

PHOTO MICHAEL PROBST, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Route inondée à Erftstadt, en Rhénanie-du-Nord–Westphalie, dans l’ouest de l’Allemagne, le 17 juillet

L’ombre des changements climatiques plane assurément sur les inondations meurtrières qui sont survenues plus tôt cet été en Allemagne et en Belgique. C’est la conclusion d’une étude menée par plusieurs spécialistes du climat pour la World Weather Attribution Initiative. En résumé, les chercheurs ont découvert que cet évènement rarissime en temps normal était plus susceptible de se produire avec le réchauffement actuel. La hausse des températures est notamment responsable d’une augmentation de l’intensité des précipitations dans une proportion de 3 % à 19 %, note le rapport. Réalisée dans un court laps de temps, l’étude n’a pas encore été révisée par des pairs, mais ses auteurs se disent sûrs que leur analyse sera corroborée.