Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

Le mystère de l’orge

Des archéologues américains ont élucidé un mystère de l’agriculture : comment les peuples des prairies du centre des États-Unis ont-ils appris à cultiver l’orge voilà 6000 ans, étant donné que son ancêtre, la petite orge, pousse difficilement dans les jardins ? C’est grâce aux bisons. Après avoir tenté sans succès de faire pousser la petite orge dans des jardins expérimentaux en Oklahoma, les chercheurs de l’Université Western à St. Louis, qui ont présenté leurs travaux à la fin de novembre dans la revue Anthropocene Review, expliquent qu’ils ont examiné les zones protégées où paissent les bisons. La petite orge bénéficie grandement de la dispersion des graines occasionnée par le broutage et la défécation des bisons, observent-ils.

Quiz science

Q. Quelle découverte ont faite des chercheurs américains à propos de ces figurines de Vénus préhistoriques ?

PHOTO WIKIMEDIA COMMONS

La Vénus de Willendorf, trouvée en 1909 en Autriche

R. Leurs formes voluptueuses sont plus prononcées dans les sites voisins des glaciers, selon des médecins spécialistes de l’obésité de l’Université du Colorado. Cela signifie que ces statuettes sculptées dans la pierre ou l’ivoire forment une réponse artistique à la disette due au froid, concluent les chercheurs dans la revue Obesity, parue au début de décembre. Les premières Vénus préhistoriques ont été sculptées voilà 30 000 ans, alors que la glaciation atteignait les Aurignaciens, des hommes de Néandertal arrivés en Europe occidentale voilà 48 000 ans.

Le chiffre

7,79 %

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE L’ARKANSAS

Un exemple de labour profond

C’est la quantité supplémentaire de carbone qui peut être stockée avec le labour profond, un type d’agriculture mécanisée qui trace des sillons plus creux. Cette profondeur améliore la captation et la rétention des nutriments et de l’eau, selon des chercheurs de l’Université Concordia. Dans la revue Renewable and Sustainable Energy Reviews du début de décembre, les ingénieurs montréalais ont fait une méta-analyse des études sur le sujet et concluent qu’il s’agit d’une approche particulièrement intéressante dans les régions arides.

La main du Néandertal

IMAGE ERICH FERDINAND, FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE KENT

Un mannequin du musée de l’Homme de Néandertal à Mettmann, en Allemagne

L’homme de Néandertal ne pouvait pas utiliser des outils nécessitant une motricité fine des doigts, comme des ciseaux ou un tournevis, selon une nouvelle étude britannique. Ayant analysé par reconstitution 3D les restes de cinq individus, les paléontologues de l’Université de Kent montrent que cet ancêtre de l’homme moderne ne pouvait prendre un outil qu’avec toute sa main, comme un marteau. Cela a probablement limité le développement de sa technologie, concluent-ils dans la revue Scientific Reports, fin novembre.

L’Afrique, il y a 1500 ans

PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE

Les perles de verre retrouvées au Mali et au Sénégal

L’Afrique de l’Ouest entretenait un commerce intense avec le Moyen-Orient il y a 1500 ans, alors que l’Europe était figée dans le haut Moyen-Âge. C’est ce que concluent des archéologues suisses et français dans la revue PLOS One, publiée à la fin de novembre, après avoir analysé des perles de verres mises au jour au Mali et au Sénégal. Ces objets précieux provenaient d’Égypte, de Mésopotamie et du Proche-Orient et étaient distribués selon des réseaux complexes et sophistiqués à l’intérieur et à travers le Sahara.