À l’instar du Front commun, les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) obtiendront des augmentations salariales de 17,4 %, si l’entente de principe entérinée jeudi est acceptée par les membres.

Les délégués ont ratifié jeudi la proposition d’entente de principe conclue avec Québec. L’entente sera désormais présentée aux membres lors d’assemblées générales locales. La période de vote se tiendra les 10, 11 et 12 avril.

« Ce sont nos membres qui décideront si elles acceptent l’offre du gouvernement ou non. Le processus démocratique de la FIQ est rigoureux et il est important pour nous de laisser la démocratie suivre son cours. Cela dit, nous estimons avoir négocié une offre qui reflète et respecte les spécificités du quotidien de nos membres », a déclaré la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, dans un communiqué.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Infirmières de la FIQ en grève devant le CHUM, le 8 novembre dernier

La Fédération a donné quelques détails jeudi soir sur le contenu de l’entente de principe.

On y retrouve notamment l’encadrement du « temps supplémentaire obligatoire » (TSO), qui ne devrait être utilisé qu’en cas d’urgence, des fonds dédiés au rattrapage en chirurgie, l’élimination graduelle de l’utilisation de la main-d’œuvre indépendante et la priorisation des professionnelles en soins du réseau de santé public dans le choix des horaires.

« Étape importante franchie »

L’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 %. Des primes conventionnées ont également été négociées pour les périodes critiques, soit pendant les Fêtes et l’été.

En janvier, le Front commun, qui regroupe 420 000 travailleurs du secteur public, a également obtenu des augmentations de 17,4 % sur cinq ans, lesquelles s’accompagnent d’une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des trois dernières années de la convention collective.

La FIQ a obtenu un engagement de la part du gouvernement pour l’implantation graduelle de ratios. Le syndicat réclamait depuis plusieurs années des ratios professionnelles/patients plus sûrs.

Peu de détails filtrent sur la « flexibilité », pomme de discorde entre la FIQ et Québec depuis des semaines. Le syndicat s’opposait à l’idée d’obliger les infirmières à changer d’établissement ou d’unité de soins pour pallier le manque de personnel. De son côté, le gouvernement assurait que les déplacements se feraient sur une base volontaire.

L’entente prévoit finalement de la formation pour les professionnelles en soins, ainsi qu’un maintien des acquis lors de déplacements volontaires, indique la FIQ dans son communiqué.

« Une étape importante a été franchie par l’entérinement de la proposition d’entente de principe par les déléguées de la FIQ, mais ce n’est pas terminé », a déclaré la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, sur le réseau social X.

Le syndicat, qui représente quelque 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, a fait appel à un conciliateur le 19 décembre dernier dans l’espoir de dénouer l’impasse dans les négociations.