Un médecin montréalais spécialiste des maladies infectieuses affirme que lorsqu’une personne est infectée par la bactérie streptocoque du groupe A, une possibilité qu’elle soit terrassée par une bactérie mangeuse de chair se produit par la suite.

Le Dr Donald Vinh, infectiologue, microbiologiste clinique et chercheur au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), explique que la bactérie peut se transformer en une maladie connue sous le nom d’angine streptococcique, mais que dans de rares cas, il est possible que se développe une fasciite nécrosante, cette maladie redoutable qui a récemment coûté une jambe à un pompier de Vancouver.

Le Dr Vinh rappelle que la fasciite nécrosante peut tuer une personne en quelques heures. L’infection qui détruit les tissus peut se propager rapidement, même si le patient reçoit des antibiotiques ou un traitement chirurgical pour retirer le tissu ou même le membre devenu invalide.

Le médecin spécialiste signale que les gens peuvent être porteurs de la bactérie streptocoque du groupe A sur leur peau, dans leur nez et leur gorge sans tomber malades, ou qu’ils peuvent développer une angine streptococcique. Pour d’autres, ajoute-t-il, la bactérie peut entraîner des infections invasives telles que la fasciite nécrosante.

Donald Vinh signale que la raison pour laquelle il existe une telle possibilité n’est pas claire. L’infection peut commencer par une coupure ou une éraflure mineure ou suivre une infection par la varicelle, mais il n’y a pas toujours de plaie ou de blessure évidente à la peau.

Il signale toutefois que l’un des premiers signes d’une maladie mangeuse de chair est un membre qui fait mal à un degré disproportionné sans grand signe visuel, comme une rougeur.

Il n’existe pas de vaccin contre le streptocoque du groupe A ; le Dr Vinh encourage toute personne souffrant d’angine streptococcique à consulter un médecin pour obtenir des antibiotiques afin de la traiter tout en réduisant le risque de transmission.

Christopher Won, chef adjoint du service des incendies de Vancouver, se rétablit dans un hôpital de Hong Kong après qu’une infection l’ait mené à l’amputation d’une de ses jambes au-dessus du genou, le 15 février dernier.

Sa conjointe, Marie Hui, affirme que la famille ne se souvient pas que M. Won ait eu des blessures ou des piqûres d’insectes lorsqu’il a commencé à ressentir les symptômes pendant des vacances familiales.