La situation dans les hôpitaux du Québec ne montre aucun signe de répit, samedi, alors que le taux d’occupation moyen des urgences demeure bien au-delà de 100 %.

Samedi soir, le site Index Santé faisait état d’un taux moyen global de 115 % dans les urgences du Québec, ce qui entre dans la catégorie « très élevé ». Ce taux a été de 133 % mercredi, 136 % jeudi et 127 % vendredi.

Une seule région, à savoir le Bas-Saint-Laurent à 69 %, présentait un taux d’occupation dit « normal » samedi soir. Dans les 14 autres, le taux d’occupation était soit « élevé » ou « très élevé ».

C’est dans les Laurentides que le taux d’occupation était le plus élevé samedi soir, à 143 %. La situation était notamment difficile à l’Hôpital de Mont-Laurier, où on faisait état d’un taux d’occupation de 240 %.

À Laval, en Montérégie et en Outaouais, les taux d’occupation allaient de 124 % à 130 %, tandis qu’il était de 123 % dans Lanaudière et de 131 % en Chaudière-Appalaches.

Du côté de Montréal, le taux d’occupation se plaçait à 127 %. La situation était particulièrement difficile à l’Hôpital Royal-Victoria, qui présentait un taux d’occupation de 212 %.

La Mauricie–Centre-du-Québec (113 %) et la Côte-Nord (117 %) étaient les autres régions où l’achalandage dépassait 100 % et où les voyants étaient au rouge.

Le taux d’occupation était considéré comme « élevé » en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (82 %) et au Saguenay–Lac-Saint-Jean (83 %)

Aucun compromis

Plus tôt cette semaine, le cabinet du ministre de la Santé Christian Dubé a tenu à rappeler que « tous les patients qui ont des besoins urgents doivent se rendre à l’urgence ».

« Tous les patients qui ont des problèmes urgents auront les soins nécessaires, jamais nous ne ferons de compromis sur la santé et la sécurité », a-t-on ajouté à ce sujet.

Cependant, « il y a encore une trop grande proportion de patients qui se rendent dans les urgences avec des virus qui peuvent se soigner directement à la maison ou encore en consultant un autre professionnel de la santé », a soutenu le cabinet du ministre.

Ce dernier a rappelé que d’autres options sont disponibles avant de se rendre à l’urgence, comme les cliniques d’hiver, le 811, la ligne pédiatrique et le Guichet d’accès à la première ligne.

« De plus, nous mettons en place une mesure centrale pour libérer plus de 500 places d’hébergement supplémentaires au cours des prochaines semaines, afin que des patients, souvent des aînés, qui se retrouvent à l’hôpital et qui n’ont plus besoin d’y être, puissent être dans un milieu de vie adapté à leurs besoins », a-t-on promis.

Les hôpitaux continuent d’être mis à mal par la circulation des virus respiratoires comme la COVID-19, le virus respiratoire syncytial et l’influenza.