(Ottawa) Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, indique qu’un plan de mise en œuvre de son assurance dentaire promise sera annoncé « bientôt » et que celui-ci saura satisfaire le Nouveau Parti démocratique (NPD) avec lequel les libéraux de Justin Trudeau ont conclu une entente.

Ce programme qui doit être annoncé est central dans l’accord entre les deux partis qui assure au gouvernement Trudeau de demeurer au pouvoir jusqu’en 2025.

En vertu de l’entente, Ottawa a jusqu’à la fin de l’année pour offrir une forme de couverture aux enfants de moins de 12 ans dont la famille affiche des revenus de moins de 90  000 $. Sans cela, le NPD a promis de se retirer de l’entente.

« Nous allons bientôt être en mesure de parvenir à une décision [sur l’assurance dentaire] […] et évidemment, nous communiquerons éventuellement cette décision le moment venu », a dit M. Duclos mardi au cours d’un point de presse à Ottawa.

Il s’est montré confiant que le NPD sera satisfait du contenu de l’annonce à venir.

« On a très confiance […] que le plan qu’on va proposer dans les prochaines semaines va non seulement être à la hauteur des attentes de tous et de toutes, mais à la hauteur des besoins », a affirmé le ministre.

Il a souligné qu’il a eu plusieurs rencontres récemment avec des intervenants du milieu des soins dentaires et que les libéraux travaillent « intimement » avec les néo-démocrates depuis des mois.

Plus tôt ce mois-ci, des sources bien au fait du dossier ont fait savoir à La Presse Canadienne que le gouvernement Trudeau envisageait une solution temporaire qui consisterait à verser de l’argent directement aux patients.

Ces sources, qui n’étaient pas autorisées à s’exprimer publiquement, ont affirmé que sans cette option, le gouvernement ne pourra probablement pas respecter son échéance.

Ottawa a réservé 5,3 milliards sur cinq ans pour le programme promis d’assurance dentaire, mais le directeur parlementaire du budget estime que l’enveloppe nécessaire serait plutôt de 9 milliards.

Une fois le programme entièrement mis en œuvre, le gouvernement prévoit, dans son plus récent budget, qu’il en coûtera environ 1,7 milliard par an pour fonctionner, ce qui correspond à l’estimation du directeur parlementaire du budget.

Avec des informations de Laura Osman