Au moins un troupeau de volailles du Québec est possiblement déjà touché par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), du sous-type H5N1, a révélé l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) dans une séance d’information technique lundi.

« Au cours des deux dernières semaines, d’autres détections se sont ensuivies en Ontario et en Alberta, et un cas possible au Québec », indique le document présenté par l’ACIA.

Les fonctionnaires de l’Agence ont indiqué ne pas pouvoir en dire plus tant que la situation est sous investigation.

Au Canada, un premier élevage a été touché en décembre dernier à Terre-Neuve-et-Labrador, et d’autres ont suivi en Nouvelle-Écosse, en Ontario et en Alberta.

« Le virus s’est propagé rapidement depuis les premiers rapports de détection chez les oiseaux sauvages », a mentionné l’ACIA.

Québec a confirmé les trois premiers cas de H5N1 détectés chez des oiseaux sauvages dans la province le 4 avril.

Un cas a été confirmé à Granby, sur une bernache du Canada. Les deux autres ont été trouvés à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Saint-Isidore-de-Laprairie, en Montérégie, sur des oies des neiges.

Il n’existe pas de traitement pour les oiseaux atteints, et la mortalité dans les élevages est élevée, a rappelé l’ACIA.

Lorsque des cas sont détectés dans les élevages, l’ACIA peut imposer une quarantaine, contrôler les déplacements et commencer l’abattage « sans cruauté » des oiseaux infectés pour prévenir la propagation de la maladie, a indiqué l’agence.

Lundi en mi-journée, la page de l’ACIA répertoriant les cas d’influenza aviaire confirmés n’affichait toujours pas de cas au Québec.

« Il s’agit d’une année sans précédent pour l’influenza aviaire au niveau mondial », a rappelé l’ACIA en évoquant la « propagation importante et soutenue en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord ». Aux États-Unis, des élevages commerciaux et de petits troupeaux domestiques ont aussi été « gravement touchés ».

En Ontario, le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales a interpelé les propriétaires de poules urbaines et de petits troupeaux de volaille sur Twitter lundi matin pour les inciter à « déployer des mesures de biosécurité ».

Voyez les cas d’H5N1 confirmés au Canada