Santé Canada a approuvé le premier autotest de dépistage du VIH au Canada, une décision attendue depuis longtemps, que des experts ont qualifiée de critique pour atteindre les personnes qui ne savent pas qu’elles sont porteuses du virus.

Santé Canada a accordé lundi une licence d’instruments médicaux pour un test sanguin d’une minute par piqûre au doigt fabriqué par les laboratoires bioLytical de Richmond, en Colombie-Britannique.

Le Canada suit des dizaines d’autres pays en donnant le feu vert à la technologie, qui a été approuvée par l’Organisation mondiale de la santé comme outil pour réduire le nombre de personnes séropositives non diagnostiquées.

Le chercheur principal d’une étude qui a été soumise aux organismes de réglementation dans le cadre de leur examen affirme que l’approbation de l’autotest de dépistage du VIH pourrait « ouvrir des portes incroyables » pour accroître l’accès aux traitements prolongeant la vie et prévenir la propagation de l’infection au Canada.

Le Dr Sean Rourke, un scientifique du Centre for Urban Health Solutions de l’hôpital St. Michael de Toronto, dit qu’il travaille avec des organisations communautaires de tout le pays pour lancer un programme de télésanté en janvier, qui distribuera 60 000 autotests et fera le lien entre les gens et les soins dont ils ont besoin.

Le Dr Rourke note que les autotests sont devenus encore plus nécessaires, car une enquête récente auprès d’environ 300 travailleurs de première ligne suggère que la crise de la COVID-19 a réduit de près de moitié l’accès aux services de dépistage clinique du VIH.