(Québec) La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, ordonne à la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ) de produire une analyse sur l’absence de couverture des médicaments prescrits pour le traitement de la dysfonction érectile.  

Une pétition a été déposée, le 10 janvier dernier, sur le site de l’Assemblée nationale par un citoyen de La Prairie, Claude Boivin, qui estime qu’il lui en coûte environ 350 $ par mois pour traiter ses problèmes érectiles apparus après une opération pour un cancer de la prostate. La Presse rapportait son histoire mardi matin.

« J’ai pris connaissance du dossier dans les médias et j’ai demandé qu’on fasse une analyse de tout ça. J’ai demandé ça à la RAMQ », a confirmé la ministre McCann en mêlée de presse, se disant « sensible à cette situation ».

M. Boivin, 54 ans, a été atteint d’un cancer de la prostate en 2015. Il a dû se faire retirer la prostate et souffre maintenant de dysfonction érectile. Une maladie taboue, reconnaît-il. Mais puisqu’il s’estime « décomplexé », M. Boivin a décidé de militer ouvertement pour le remboursement des traitements.

Pour l’heure, les médicaments contre la dysfonction érectile ne sont pas remboursés par la RAMQ. Ils figurent sur la courte liste d’exclusion, au même titre que les médicaments prescrits à des fins esthétiques ou pour traiter la calvitie.

« En refusant de rembourser ces médicaments pour les gens qui en ont besoin pour des raisons médicales, c’est comme si on disait que la santé sexuelle, ce n’est pas de la santé. Comme si la santé sexuelle des hommes, ça n’a pas d’importance », dénonçait Claude Boivin dans La Presse.

La pétition de M. Boivin demande au gouvernement de « retirer les médicaments prescrits pour le traitement de la dysfonction érectile de la liste des cas d’exclusion de la Régie de l’assurance maladie du Québec » et « d’exiger, auprès des assureurs, dont la RAMQ, que soient remboursés, en tout ou en partie, les médicaments prescrits pour le traitement de la dysfonction érectile ».