Les syndicats du secteur préhospitalier affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont dénoncé mardi, en conférence de presse, la pénurie de techniciens ambulanciers paramédicaux (paramédics). Ils pressent le ministère de la Santé et des Services sociaux de respecter ses engagements pris deux ans plus tôt.

Lors des négociations de 2017, le Ministère avait promis 70  postes additionnels dans la région de Montréal et Laval, alors que seulement 6  postes à temps complet et 8 à temps partiel ont été ajoutés, déplore Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

Les techniciens ambulanciers paramédicaux remarquent une hausse du nombre d’appels, ce qui augmente leur temps de réponse et allonge leurs journées de travail. Jean Gagnon, représentant des paramédicaux de la CSN, explique que le Ministère s’était engagé à fournir, chaque année, des données qui permettent d’évaluer les effectifs nécessaires pour s’assurer que le seuil d’heures travaillées prévu dans la convention collective ne soit pas dépassé. Pourtant, les données les plus récentes du Ministère datent de 2015-2016.

« Le Ministère sait exactement quels sont les problèmes, a précisé Jeff Begley, président de la FSSS-CSN. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’il ne partage pas ses données avec nous. Il sait que la situation est urgente ».

Pour, Jacques Létourneau, président de la CSN, en plus des conséquences sur les travailleurs, c’est la qualité des services à la population qui va souffrir de ce manque d’effectifs.

Surcharge estivale

Selon David Blackburn, président du syndicat préhospitalier de Montréal-Laval, son équipe a reçu un nombre élevé d’appels pendant la Formule 1. Dans la journée de samedi seulement, 1300  appels ont été enregistrés, soit 300 de plus qu’à l’habitude.

« C’est une période qui roule et c’est surtout selon la météo », ajoute-t-il.

Les techniciens ambulanciers paramédicaux doivent se tenir prêts en cas d’éventuelles « catastrophes », comme la canicule de l’année dernière. M.  Blackburn confirme que son unité n’a pas le personnel nécessaire pour y faire face de nouveau.