Un tout nouveau robot-poupon pouvant pleurer, respirer et reproduire de façon très réaliste les comportements d’un bébé pourra désormais aider les futures infirmières et les intervenants du réseau de la santé québécois dans leur formation.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le robot Luna, de la société montréalaise CAE, a été présenté aux médias hier. Le mannequin haute fidélité, dont six exemplaires ont déjà été achetés entre autres par l’Université de Montréal et par l’Université McGill, vient ainsi rejoindre les robots de formats adultes et de femmes enceintes déjà utilisés dans différentes écoles et centres de formation dans la province.

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Recouvert d’une peau de silicone, le robot Luna reproduit l’allure d’un bébé de 1 à 28 jours. Il peut pleurer. Faire des sons cardiaques, pulmonaires et intestinaux. Il peut simuler une cyanose. Le petit robot peut se faire installer une sonde urinaire. Une trachéotomie. « On peut lui faire des injections musculaires ou intraosseuses », résume Renata De Melo, gestionnaire des ventes pour l’est du Canada de CAE.

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Le Dr Robert Amyot, cardiologue et conseiller stratégique pour CAE, précise que les mannequins haute fidélité comme Luna permettent de soumettre les étudiants à « toutes les situations cliniques, même les plus rares ». Luna permettra notamment aux étudiants de « développer une confiance procédurale », de se « préparer à l’inattendu » et de « pratiquer à répétition certaines manœuvres ».

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Depuis un an, le centre ESPA Montréal (Environnements avec simulateurs patients pour l’apprentissage) a formé à l’aide de simulateurs 1700 participants provenant de neuf cégeps, deux commissions scolaires et deux centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la grande région de Montréal. Quelque 6000 simulations ont été offertes.

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Par vidéo, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a affirmé que le centre ESPA et ses simulateurs viennent répondre au besoin « très réel de main-d’œuvre » que vit actuellement le réseau de la santé. 

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Présidente du conseil d’administration d’ESPA Montréal, Malika Habel a souligné que le réseau de la santé est également confronté à une « pénurie de milieux de stages cliniques » et que l’utilisation de robots haute fidélité aide à la « formation de relève en soins infirmiers » en remplaçant « une partie des stages traditionnels ».