Le gouvernement fédéral annonce son intention de bâtir un réseau de mentorat pour encourager les Autochtones à investir le domaine de la santé.

La ministre de la Santé du Canada, Jane Philpott, a révélé mercredi que les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) investiraient 8 millions sur cinq ans afin d'accompagner les Premières Nations, les Inuits et les Métis qui souhaitent poursuivre une carrière de recherche en santé.

La création de ce réseau de mentorat pancanadien fait suite à une recommandation émise par la Commission de vérité et de réconciliation qui réclamait que tous les ordres de gouvernement se mobilisent pour hausser le nombre de professionnels autochtones travaillant dans le domaine de la santé.

La ministre Philpott, qui a procédé à cette annonce à Thunder Bay, en Ontario, mercredi, a déclaré que le financement servirait à encourager la prochaine génération de chercheurs en santé autochtone en leur fournissant des occasions d'apprentissage uniques.

Huit équipes de mentorat seront créées dans les provinces canadiennes, notamment au Québec et dans l'Atlantique, et un centre national permettra de coordonner les efforts.

«Dans bien des cas, il n'y a pas eu suffisamment de recherche... sur les enjeux de santé qui touchent les communautés autochtones, a mentionné Mme Philpott. L'idéal est que cette recherche soit menée par ou avec des chercheurs qui comprennent la culture autochtone.»

Encourager les Premières Nations, les Inuits et les Métis à poursuivre une carrière dans le domaine de la santé permettra de fournir des soins plus respectueux des particularités culturelles autochtones, a-t-elle ajouté, notant au passage que cela contribuerait certainement à encourager les Autochtones à accéder aux services de santé.

La directrice scientifique de l'Institut de la santé des Autochtones des IRSC, la docteur Carrie Bourassa, a mentionné que cet investissement est un gage de reconnaissance du potentiel des chercheurs autochtones qui commencent leurs carrières et de l'importance de transmettre les connaissances d'une génération à l'autre.

«Les initiatives que nous mettons en place aujourd'hui afin d'appuyer les jeunes chercheurs autochtones porteront leurs fruits pendant des années», a-t-elle souligné.