Après les facultés de pharmacie, c'est au tour des étudiants de s'inquiéter de la diminution constante du nombre de stages dans les pharmacies du Québec. Dans un communiqué émis ce matin, l'Association des étudiants en pharmacie de l'Université de Montréal (AÉPUM) craint que la diplomation de plusieurs de ses membres ne soit reportée faute de pouvoir compléter leurs stages.

Selon l'AÉPUM, les universités assistent ces dernières semaines à une « vague de désistements de milieux de stages à la suite des coupures répétées dans le milieu de la pharmacie ». Alors qu'un nombre croissant de pharmaciens annulent leur participation aux stages, les étudiants en pharmacie, dont 25 % du cursus est composé de stages, se retrouvent sans option pour poursuivre leur apprentissage.

« L'impact de cette mesure pourrait retarder l'arrivée sur le marché du travail de 200 pharmaciens », explique Nicolas St-Onge, président de l'AÉPUM.

La semaine dernière, les deux facultés de pharmacie de la province s'inquiétaient également de la diminution des milieux de stages.

Chaque année, les pharmaciens du Québec contribuent à environ 350 000 heures d'encadrement auprès des stagiaires en pharmacie. Le tout, sans rémunération.

Au cours des derniers mois, différentes mesures adoptées par le gouvernement ont eu un impact financier sur les pharmaciens, qui sont de plus en plus nombreux à abandonner la supervision de stages.

Les étudiants de l'AÉPUM s'inquiètent aussi de ces coupes qui touchent le monde de la pharmacie et critiquent la sous-utilisation des pharmaciens dans le réseau.