Un chercheur d'un laboratoire canadien spécialisé dans les maladies animales exotiques a potentiellement été « exposé » au virus Ebola, ont annoncé mardi les autorités sanitaires.

Le docteur John Copps a indiqué, mardi, que l'employé a été en contact avec six cochons infectés dans un laboratoire classifié P4.

Une déchirure dans la tenue de protection de l'employé a été remarquée lors du processus de décontamination qui a suivi son travail en laboratoire.

M. Copps a ajouté que le risque pour l'employé et le public est considéré comme étant faible.

L'employé n'a été en contact avec aucun de ses collègues avant qu'il ne réalise qu'il pourrait avoir contracté le virus Ebola, ont fait valoir les autorités.

«Nos employés sont au courant des risques et savent très bien comment les contrôler. Toutes les procédures d'urgence appropriées ont été suivies et les risques pour l'employé, ses collègues de travail et la communauté sont considérés comme étant faibles», a spécifié M. Copps lors d'une conférence de presse, mardi.

L'employé est suivi par un médecin et a été placé en isolement. Son état de santé sera suivi pour une période de 21 jours.

Son médecin lui a proposé de recevoir un vaccin expérimental, ont indiqué des sources sous le couvert de l'anonymat, sans vouloir préciser si ce traitement lui a finalement été administré.

Le laboratoire national travaille à la prévention, la détection, le contrôle et le signalement de maladies animales étrangères et de nouvelles maladies.

Ses recherches portent entre autres sur la grippe aviaire, la maladie pieds-mains-bouche et la peste porcine.

En juillet 2015, une étude rapportée dans le journal médical The Lancet indiquait que le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg avait développé un vaccin contre le virus Ebola protégeant à 100% les gens qui l'avaient reçu.

L'infection s'est produite lors d'essais expérimentaux au cours desquels un médicament - l'interféron - était donné à des cochons. Les animaux ont ensuite été intentionnellement infectés au virus Ebola pour voir quel serait l'effet de la substance médicinale sur leur capacité à combattre la maladie.

Tous les cochons ont été euthanasiés et l'employé - qui a par la suite été possiblement infecté - était chargé de les transporter, a affirmé M. Copps.

Le virus Ebola a tué plus de 11 300 personnes, la plupart en Afrique de l'Ouest. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a levé, plus tôt cette année, l'urgence sanitaire qu'elle avait décrétée relativement à la maladie. Des poussées peuvent toujours survenir, avait-on toutefois prévenu, à une fréquence qui se réduira graduellement.

Le virus se propage notamment par contact direct avec le sang, la sueur, l'urine, le vomi, la salive et le sperme des personnes infectées.