Trois des quatre fédérations de la CSN ont maintenant approuvé l'entente de principe qui était intervenue avec le front commun intersyndical, en décembre dernier.

Coup sur coup lundi, la Fédération des professionnels, la Fédération des employés des services publics et la Fédération nationale des enseignants, toutes affiliées à la CSN, ont fait savoir que leurs syndicats membres avaient entériné l'entente de principe.

Dans le cas de la Fédération des employés des services publics, ce sont 35 000 travailleurs qui sont concernés dans les commissions scolaires, les cégeps et organismes gouvernementaux. Plus de 90 % des syndicats y ont approuvé l'entente de principe et 75 % des membres.

Dans le cas de la Fédération nationale des enseignants, ce sont 16 000 professeurs de cégep qui sont concernés.

Et la Fédération des professionnels compte 8000 membres, dont des techniciens et professionnels dans la santé et les services sociaux. Parmi ceux-ci, 5100 membres sont concernés par l'entente de principe dans les secteurs public et parapublic.

Au cours d'une entrevue lundi, la présidente de la Fédération des professionnels, Ginette Langlois, a assuré que ses membres n'avaient pas voté par résignation ou parce qu'ils craignaient d'être incapables d'obtenir davantage du gouvernement.

« C'est un vrai ''Oui''. Si ça avait été un ''Oui'' à rebrousse-poil, on n'aurait pas des 80 % en faveur. Donc, 80 % à la table centrale et 90 % à la table sectorielle, je pense que le message est assez clair », a opiné la dirigeante syndicale.

À la CSN, on attend toujours les résultats de la quatrième fédération, celle de la santé et des services sociaux, qui compte 109 000 membres. Une de ses instances a recommandé à ses membres le rejet de l'entente de principe.

Le front commun est constitué de la CSN et de la FTQ, en plus du Secrétariat intersyndical des services publics, lui-même constitué de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Il représente 400 000 des 550 000 employés de l'État.

À la FTQ, les quatre grands syndicats concernés, représentant 50 000 membres, ont entériné l'entente de principe, confirmait-on lundi.

À la CSQ, le conseil général devrait être saisi des résultats du vote des assemblées sous peu. Mais la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ), qui négociait pour 73 000 enseignants, avait déjà fait savoir, le 23 janvier, que l'entente de principe avait été entérinée dans une proportion de 73 %.

Au SFPQ, on indiquait lundi que les résultats des votes ne seraient connus qu'à la fin du mois de mars.

À l'APTS, on précisait que la dernière assemblée des membres aura lieu le 2 mars.

L'entente de principe conclue avec le front commun intersyndical prévoit le versement d'un montant forfaitaire de 500 $ équivalant à environ 1 % en 2015, puis une augmentation de 1,5 % en 2016, de 1,75 % en 2017 et de 2 % en 2018.

Pour la dernière année de la convention collective, Québec doit verser un autre montant forfaitaire d'environ 250 $, soit environ 0,5 %, auquel il faut ajouter en moyenne 2,4 % pour les paiements de relativité salariale.

De plus, l'âge de la retraite sans pénalité passera de 60 à 61 ans, en 2019.

Il reste toujours à rédiger les textes qui doivent traduire cette entente de principe. Des discussions ont toujours cours à ce sujet avec le gouvernement du Québec.