Le nombre de patients qui attendent une imagerie par résonance magnétique a bondi de 60% en trois ans, a révélé la Coalition avenir Québec, lundi matin.

Citant des documents obtenus par la Loi sur l'accès à l'information, le député caquiste François Paradis a soutenu que 80 000 Québécois étaient sur une liste d'attente pour recevoir une IRM en 2014-2015. Il s'agit d'un bond de 62% depuis 2011-2012.

Le problème est le plus criant à Montréal, où 36 000 personnes se trouvent sur une liste d'attente. Québec (8300 personnes) et la Montérégie (7800 personnes) font aussi mauvaise figure.

Le député Paradis a rappelé qu'aux dernières élections, le Parti libéral s'est engagé à faire en sorte que dès 2014-2015, le régime public couvre les examens de résonnance magnétique, de numérisation et d'échographie qui sont effectués dans des cliniques privées. Si cette promesse avait déjà été mise en oeuvre, dit M. Paradis, les patients n'auraient plus à payer pour utiliser ces établissements.

«Tu ne peux pas te permettre de dire une chose pendant la campagne électorale, surtout sur des sujets aussi cruciaux que ceux-là, quand on parle de santé, puis faire le contraire lorsqu'on est au pouvoir», a dénoncé M. Paradis.

Au bureau du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, on affirme que l'augmentation du nombre de patients en attente est moins vertigineuse qu'il n'y paraît. Le chiffre a commencé à grimper il y a trois ans lors de la mise en service d'un nouveau programme de gestion des listes d'attentes pour les imageries par résonnance magnétique. Auparavant, chaque hôpital avait sa propre liste d'attente et il n'existait aucune donnée centralisée.

Quant au nombre de patients en attente, l'attachée de presse du ministre, Joanne Beauvais, souligne que les chiffres avancés par le député Paradis datent d'août 2014 et que la situation s'est améliorée depuis. De 80 000 patients, la liste d'attente avait chuté à 68 000 en novembre dernier. De ce nombre, 34 000 attendaient depuis plus de trois mois.

Le gouvernement Couillard envisage toujours de faire couvrir par le régime public les IRM réalisées dans des cliniques privées, a dit Mme Beauvais.

«On travaille depuis plusieurs mois pour arriver à une solution et on pense que ça va arriver bientôt, a indiqué Mme Beauvais. On espère avoir la collaboration des fédérations médicales à cet effet-là.»