Vingt établissements de santé de la région de Montréal - dont l'Institut de cardiologie - ont subi une longue panne de leurs systèmes informatiques, hier, empêchant certains médecins d'avoir accès aux dossiers médicaux de leurs patients ou encore à leurs radiographies.

Les nouvelles technologies qui visent à accélérer le travail par la numérisation des données médicales sont en cause.

Hier en début de soirée, l'Agence de la santé de Montréal a confirmé que le problème sévissait à l'échelle régionale.

«Le niveau d'impact varie selon les établissements, écrit l'organisation. La priorité est de rétablir les applications qui ont un impact sur les dossiers patients. Les équipes du technocentre [qui accueille les serveurs de l'Agence] travaillent à rétablir la situation; certaines applications sont d'ailleurs déjà fonctionnelles.»

Selon un médecin montréalais qui a préféré ne pas être identifié, la panne a eu des répercussions sur son travail et celui de ses collègues. «Des patients sont venus à leur rendez-vous en clinique externe, et nous n'avions pas accès à leur dossier. Également touchée, la radiologie. Possible de faire les examens, mais pas de voir les résultats.»

L'Agence, pour sa part, se fait rassurante. «Les informations que nous avons n'indiquent aucun impact particulier sur les patients», écrit-elle dans un courriel. La panne a débuté «en début d'après-midi» hier, et l'Agence prévoit «être en mesure de rétablir complètement la situation d'ici [ce] matin».

L'un des programmes touchés est OACIS, un système qui permet le visionnement du dossier médical numérisé d'un patient. D'autres applications informatiques ne peuvent plus être utilisées.

De grands établissements comme le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), le Centre universtaire de santé McGill (CUSM) et l'hôpital Maisonneuve-Rosemont ont été épargnés par la panne. À Maisonneuve-Rosemont, on a indiqué que le programme OACIS n'était pas totalement implanté, ce qui pourrait expliquer l'absence de problème.