La banque publique de lait maternel du Québec n'a pas encore commencé ses activités que déjà des voix s'élèvent pour réclamer un élargissement des critères pour devenir donneuse.

L'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et l'Ordre des sages-femmes du Québec (OSFQ) déplorent que des femmes souhaitant offrir leur surplus de lait ne soient pas admissibles.

Selon les premiers critères de sélection, seules les mères qui donneront naissance dans un des huit hôpitaux partenaires situés à Montréal et à Québec pourront participer au programme.

Les femmes qui accoucheront dans des maisons de naissance, à domicile ou dans un hôpital qui ne figure pas sur la liste d'Héma-Québec seront donc exclues de facto.

Une décision «compréhensible» selon l'ASPQ puisque la banque en sera à ses balbutiements et qu'Héma-Québec a préféré miser sur l'infrastructure déjà existante de la banque de sang de cordon ombilical.

Mais sa porte-parole, Geneviève Guérin, déplore qu'Héma-Québec se priver ainsi d'un nombre considérable de donneuses.

La présidente de l'OSFQ, Marie-Ève St-Laurent, ajoute que le taux d'allaitement est très élevé auprès des femmes accouchant dans une maison de naissance et que plusieurs d'entre elles aimeraient participer en partageant leur surplus de lait.

La banque de lait maternel gérée par Héma-Québec assurera dès ce printemps la collecte, le dépistage, le traitement et la distribution du lait pour les grands prématurés de la province.