Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, est «préoccupé» par les dizaines d'examens diagnostiques pour le cancer annulés au pavillon de l'Hôtel-Dieu du CHUM. Et il interpelle tant les spécialistes que la direction du centre hospitalier à agir «immédiatement» pour remédier à la situation.

Jointe hier, l'attachée de presse du ministre, Natasha Boudreau, a rappelé que les professionnels de la santé ont des obligations. «Les professionnels ont le devoir d'assurer le suivi de leurs patients, a-t-elle dit. Le ministre a été choqué d'apprendre que les patients sont laissés à eux-mêmes. Quant à la direction de l'hôpital, le ministre s'attend à ce qu'elle entreprenne des actions pour remédier à la situation immédiatement.»

Comme l'a révélé La Presse hier, une soixantaine de Tep-CT, servant surtout à diagnostiquer les cancers, ont été annulés au CHUM au cours des dernières semaines. Ces annulations sont liées au départ de quatre spécialistes qui digèrent mal la fusion de leur service avec la radiologie. Pendant ce temps, les patients touchés ne peuvent faire autrement que de se tourner vers l'hôpital Maisonneuve-Rosemont ou le Royal Victoria, ou encore d'aller au privé et débourser environ 2000$. À Maisonneuve-Rosemont, on a d'ailleurs récemment constaté une hausse des requêtes visant le Tep-CT, ce qui fait gonfler les listes d'attente.

Au CHUM, on a affirmé hier qu'il y aurait prochainement embauche de nouveaux spécialistes afin de régler le problème. Mais on n'a pas été en mesure de préciser quand ces embauches seront faites. Pour le moment, le ministre Bolduc n'envisage pas de rembourser les patients qui décideraient de recevoir leur examen diagnostique au privé.