L'Institut de cardiologie de Montréal vient de se doter d'une troisième salle d'électrophysiologie pour répondre à la demande, une salle qu'on dit munie des meilleurs équipements au monde.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, a visité la salle et rencontré le personnel, mardi, une salle à laquelle il a versé 2,3 millions $. L'institut lui-même et sa fondation ont aussi contribué.

L'électrophysiologie est une branche de la médecine cardiaque qui s'occupe plus spécifiquement des problèmes du rythme cardiaque.

La nouvelle salle permettra de procéder à des interventions comme l'implantation de défibrillateurs cardiaques, l'implantation de stimulateurs cardiaques et diverses ablations.

Elle abrite des équipements comme de l'imagerie qui reconstruit les structures du coeur en temps réel, un appareil de cartographie en 3D, un appareil qui permet de faire une échographie à l'intérieur du coeur et une console de cryothérapie qui permet de s'attaquer aux courts-circuits électriques du coeur par la chaleur ou le froid.

«Ce sont des équipements qui sauvent des vies», a lancé le ministre Bolduc. «Des gens sont guéris par ces techniques», qui sont sans cesse améliorées.

Le ministre a indiqué qu'il s'agissait des «meilleurs équipements au monde», ce qu'a confirmé le docteur Peter Guerra, chef du service d'électrophysiologie de l'institut de cardiologie et professeur adjoint de médecine à l'Université de Montréal.

«On a fait plusieurs voyages à l'extérieur pour aller dans les plus grands centres pour aller chercher l'équipement qui était à la dernière, dernière version, le plus récent. J'ai fait ma formation aux États-Unis, à l'Université de Californie à San Francisco, et quand je suis revenu à l'Institut de cardiologie de Montréal, nous avions de l'équipement qui était non seulement équivalent, mais supérieur à ce que j'avais en Californie», a relaté le docteur Guerra.

Les deux salles d'électrophysiologie existantes étaient déjà utilisées à pleine capacité et la troisième le sera également.

«Il n'y a aucune salle à l'institut qui est utilisée à moins de 100 pour cent. Si on pouvait faire du 110 pour cent, oui. Ça fait déjà trois ans que nous avons une augmentation progressive des heures d'intervention et la troisième salle va être utilisée à temps plein pour pouvoir combler ces besoins-là», a précisé le docteur Guerra.

Les deux tiers de la clientèle de l'institut de cardiologie vient de l'extérieur de Montréal, puisqu'il s'agit de soins très spécialisés, a précisé de son côté Robert Busilacchi, directeur général de l'institut.