Le syndicat représentant les inspecteurs d'aliments au Canada soutient que le gouvernement fédéral n'a décidé de resserrer l'inspection des installations de traitement des viandes au pays qu'à la suite de plaintes de la part des Etats-Unis.

Selon le Syndicat de l'Agriculture, le Canada imposait l'inspection des usines de transformation de la viande après 16 heures d'activités, alors que la réglementation américaine prévoit des cycles de 12 heures.

Lundi, des porte-parole du syndicat ont rendue publique une note de service de l'Agence canadienne d'inspection des aliments indiquant que l'organisme s'en remettait aux heures supplémentaires depuis novembre pour être en mesure de respecter les exigences des autorités américaines.

Le président du Syndicat de l'Agriculture, Bob Kingston, affirme que cette cadence pour l'inspection des installations de traitement des viandes ne pourra pas être maintenue à long terme.

Selon lui, le gouvernement fédéral devra choisir entre embaucher davantage d'inspecteurs, risquer de perdre des exportations vers les Etats-Unis ou revoir à la baisse les normes d'inspection pour les produits de viande vendus au pays.

M. Kingston a toutefois ajouté que le récent resserrement des dépenses du gouvernement avait anéanti les efforts pour l'embauche de nouveaux inspecteurs.

Cette sortie du Syndicat de l'Agriculture survient au moment même où une éclosion de listériose en Ontario a tué cinq personnes. Le gouvernement ontarien a toutefois exclu tout lien avec un récent rappel de produits de viande de l'entreprise Siena Foods.