Dix ans après son adoption, un groupe dénonce la façon dont est appliquée la loi qui permet l'hospitalisation forcée de personnes jugées dangereuses.

Cette loi permet d'hospitaliser contre leur gré des personnes qui peuvent représenter un danger, soit pour elles-mêmes soit pour autrui.Il peut s'agir de personnes suicidaires, agressives, itinérantes, voire de personnes qui sont simplement jugées «dérangeantes» ou qui ont eu des problèmes de santé mentale dans le passé, aux dires de l'organisme, qui proteste justement contre le fait qu'on a donné une interprétation trop large à ce concept de la dangerosité des personnes.

Ce groupe, l'Association des groupes d'intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) affirme que les autorités se servent maintenant de cette loi pour hospitaliser contre leur gré, et pour des durées parfois prolongées, des personnes dont on ne sait trop quoi faire.

L'association demande donc au ministère de modifier la loi, notamment pour préciser la définition de ce principe de la dangerosité, mais aussi pour exiger que les rapports psychiatriques soient accompagnés de la version de la personne concernée par une telle garde.

Elle veut aussi que les personnes visées soient informées de leurs droits tout au long du processus.