L'ADQ de Mario Dumont est prête pour des élections générales, dès cet automne, selon son chef Mario Dumont.

Et ce, même si son parti connaît depuis quelque temps une baisse de popularité phénoménale.

«Même si nous on pense qu'à ce point-ci ce n'est pas ce que les Québécois attendent, on ne peut pas avoir le loisir ou luxe de ne pas maintenir un niveau de préparation», a-t-il déclaré vendredi, au cours d'un entretien à La Presse Canadienne.

M. Dumont refuse de dire s'il croit que le premier ministre Jean Charest, qui atteint des sommets de popularité dans les sondages, se laissera tenter par le chant des sirènes électorales avant la fin de l'année.

Mais il est prêt à affirmer que la population, elle, n'est pas du tout disposée à se retrouver en campagne électorale, immédiatement après le scrutin fédéral et un an et demi seulement après les dernières élections générales.

Chose certaine, a-t-il soutenu, son parti sera prêt à tout moment.

Depuis l'élection de mars 2007, alors qu'elle a réussi à faire élire 41 députés, l'Action démocratique n'a jamais cessé de perdre des plumes dans les sondages d'opinion.

Lors de l'élection complémentaire de lundi dernier, dans Jean-Talon, le candidat de l'ADQ n'a même pas réussi à arracher 5 pour cent du vote, dans la région du Québec censée être la plus acquise à ce parti.

«On demeure toujours sur un pied d'alerte, assure M. Dumont. On maintient toujours un certain niveau de préparation et on continue. On garde le cap.»

Mais une chose est sûre, le chef de l'ADQ n'est pas pressé d'en découdre avec les libéraux et péquistes dans une élection générale, car M. Dumont insiste pour dire qu'il est prêt «à collaborer avec le gouvernement dans tout ce qui peut aider à accélérer et éviter tout délai pour accélérer le développement de l'économie».

Il ne voit pas, non plus, quel prétexte le premier ministre pourrait invoquer pour déclencher des élections anticipées.

«Dans la situation économique, j'en vois encore moins», a-t-il ajouté.