Le président de la France, Nicolas Sarkozy, ratera la majeure partie du Sommet de la Francophonie, qui se tient à Québec de vendredi à dimanche.

Il sera donc absent des débats sur l'avenir de la langue française et sur les questions d'environnement et de développement durable, samedi, de même que des cérémonies de clôture, incluant l'adoption de la Déclaration de Québec, et de la conférence de presse finale, dimanche. 

Ce sera la première fois que le président de la France n'assiste pas aux cérémonies de clôture du Sommet de la Francophonie.

«C'est un peu décevant quant à moi», a déclaré jeudi matin, à l'entrée d'un caucus des députés libéraux, la ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre.

Quant à lui, faisant allusion à la crise financière internationale, le premier ministre Jean Charest n'a pas voulu blâmer le président français, ne se montrant pas «étonné que son horaire soit comprimé», en raison de «circonstances exceptionnelles».

M. Sarkozy, qui participe à son premier sommet, posera le pied à Québec vendredi vers 11h00, pour une visite d'environ 26 heures.

Il quittera Québec sur l'heure du midi, samedi, après la photo de famille, pour se rendre dans le Maryland, à Camp David, rencontrer le président américain George W. Bush.

Le programme du président français n'a donc été confirmé que la veille du début du 12e Sommet de la Francophonie, où sont attendus 34 chefs d'État et 61 délégations provenant d'autant de pays. La plupart débarquent à Québec dès jeudi.

À Québec, l'horaire du président Sarkozy sera extrêmement chargé.

En matinée, vendredi, il sera accueilli à l'aéroport de Québec par le premier ministre Stephen Harper et la gouverneure générale Michaëlle Jean.

M. Sarkozy, à titre de président actuel de l'Union européenne, et M. Harper auront ensuite un entretien à la Citadelle, en compagnie du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Il sera question du lancement de négociations de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, de même que des remèdes à la crise qui secoue les marchés boursiers.

Après une rencontre avec la presse, le président français se rendra à l'Assemblée nationale où il prononcera un discours d'une quinzaine de minutes devant les parlementaires.

Le premier ministre Jean Charest et le président de la France doivent ensuite signer l'accord France-Québec de mobilité de la main-d'oeuvre, qui devrait permettre à quantité de professionnels intéressés à émigrer de voir sauter les obstacles à la reconnaissance de leur compétence.

Dans le Vieux-Québec, il doit par la suite inaugurer le Centre de la Francophonie des Amériques, cadeau de la France à l'occasion du 400e anniversaire de Québec.

Les cérémonies officielles d'ouverture du Sommet de la Francophonie, au cours desquelles M. Sarkozy doit prononcer un discours, doivent débuter vers 17h45.

La journée se terminera par un grand dîner offert par le premier ministre Harper au Manoir Montmorency.

Après son départ de Québec, samedi midi, c'est son premier ministre, François Fillon, qui prendra la relève, pour représenter la France jusqu'à la fin du Sommet de la Francophonie.