La Sûreté du Québec est finalement intervenue un peu après 16 h 00, lundi après-midi, dans la Réserve faunique La Vérendrye, afin de rouvrir la route 117 bloquée depuis le matin par une cinquantaine d'individus dont une majorité d'Algonquins du Lac Barrière.

Ils avaient érigé un barrage routier vers 6h avec l'aide de billots et de barils au kilomètre 362, à l'intersection du chemin du Lac Rapide.Les policiers ont servi plusieurs avertissements aux manifestants tout au long de la journée afin de démanteler le barrage. N'ayant aucun résultat, l'unité d'urgence de la SQ a utilisé des produits chimiques et forcé la barricade.

Au total, sept personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs. Elles devront répondre d'une accusation de méfait. Aucune arme à feu n'a été retrouvée sur les lieux.

Entre 40 et 50 personnes, selon la SQ, ont participé au blocus.

Le corps policier poursuit son enquête.

On assure que Québec n'est pas intervenu dans le processus sur le terrain.

Les manifestants promettaient de maintenir le barrage routier jusqu'à ce que le Canada et le Québec s'engagent par écrit à respecter leurs ententes. Ils voulaient aussi que le gouvernement canadien mandate un observateur pour agir comme témoin lors de la sélection de nouveaux chefs et qu'il en reconnaisse les résultats.

Un porte-parole autochtone, Michel Thusky, affirmait que le gouvernement fédéral a délibérément enfreint les coutumes de gouvernance de la communauté. Il soutient qu'Ottawa a mis en place un chef et un conseil rejetés par la majorité de la communauté. Le Secrétariat de la nation algonquine, un conseil de bande regroupant trois communautés algonquines, dont celle du Lac Barrière, reconnaît toujours le leadership de Benjamin Nottaway et continue de travailler avec lui et son conseil.

La route 117 est la seule qui permet de se rendre de l'Abitibi à l'Outaouais.