Julie Couillard aurait tenté, en vain, de remettre directement à son ex-amant Maxime Bernier les documents secrets portant sur le Sommet de l'OTAN de Bucarest que l'ancien ministre des Affaires étrangères a oublié chez elle, en avril, a-t-elle affirmé, dimanche, à l'émission Tout le monde en parle.

Elle participait la populaire émission, à quelques heures de la sortie de son livre intitulé Mon histoire. «M. Bernier a nié carrément l'existence de ces documents-là et il me «coachait» à dire que je n'ai jamais eu aucun document en ma possession (....). Avec la façon dont il parlait et son ton, je savais qu'il n'était pas seul au téléphone. On n'était pas juste nous deux dans la conversation (...) C'est évident qu'il voulait que j'acquiesce à ce qu'il disait. Je me suis dit qu'il va trouver un moment pour qu'on se parle dans le blanc des yeux (...). Mais ce moment n'est jamais venu», a-t-elle regretté.Selon ses dires, ce serait pour «(se) protéger» et «protéger Maxime» qu'elle est passée par son avocat pour ramener ces documents qui sont à l'origine de l'éclatement de l'affaire Bernier-Couillard.

Sagement habillée d'un chemisier bleu ciel, bien assortie à ses yeux, et d'une veste grise, Julie Couillard n'a pas échappé, dimanche soir, aux questions sur son fameux décolleté porté lors de la cérémonie d'assermentation de son ancien compagnon à la tête du ministère des Affaires étrangères, à l'été 2007. « C'est tout un phénomène cette robe-là. Je vais peut-être la mettre sur eBay et ce que je vais avoir pour, je vais l'offrir en charité», a-t-elle fait remarquer, mi-sérieuse, mi-taquine.

Ce n'est que vers la fin de l'entretien d'une vingtaine de minutes que Julie Couillard a fait montre d'une certaine émotion. La voix étranglée et les yeux brillants, elle a insisté sur le fait que «ce qui (lui) arrive est injuste (...). Je n'ai commis aucun crime. Je n'ai rien fait de mal. Je suis coupable d'avoir (sic) sorti avec un ministre. Je ne pense pas que je mérite de me cacher et d'avoir honte de moi. C'est pas parce qu'ils (les médias) ont dit tout ce qu'ils ont dit que c'est vrai (...). C'étaient des ragots et de la méchanceté pure».

Constatant que «du jour au lendemain, j'étais une traînée, une moins que rien», Julie Couillard a qualifié d'ignoble le fait que l'ancien ministre Bernier ne lui soit pas venu en aide.