En rencontrant ce matin pour la première fois depuis les élections son adversaire Philippe Couillard, Pauline Marois lui demandera officiellement de gracier quelques collaborateurs de confiance - une tradition depuis des lustres lors des changements de gouvernement au Québec.

Dans la liste de quatre noms qu'elle soumettra ce matin, un surtout surprendra dans les rangs péquistes: Marc-André Beaulieu, un ancien fonctionnaire des Relations internationales, est revenu plutôt récemment aux affaires, dans l'orbite de la chef de cabinet Nicole Stafford. Sa soeur était dans l'exécutif national du Parti québécois (PQ), mais M. Beaulieu avait repris du service seulement en 2011, au moment des crises qui avaient mené à la démission de quatre députés péquistes.

Depuis l'élection de 2012, il a été conseiller pour les dossiers de relations internationales; son nom est devenu public lors de la pénible mission officielle de Mme Marois en Écosse.

Les autres collaborateurs pour qui on demande une permanence dans la fonction publique sont plus prévisibles. Patrick Lahaye est un proche conseiller au cabinet de Mme Marois depuis longtemps. Il s'est présenté trois fois pour le PQ dans des circonscriptions de la Mauricie.

Autre rescapé, Stéphane Dolbec est dans l'entourage des chefs péquistes depuis des décennies. On l'a retrouvé au bureau du leader parlementaire quand le PQ est retourné dans l'opposition, puis dans l'entourage d'André Boisclair et de Pauline Marois.

Le secrétaire général du gouvernement, Jean Saint-Gelais, se verra confier une présidence d'organisme pour quelques mois avant de prendre sa retraite du secteur public.