Le premier ministre Jean Charest a estimé, lundi, que son ministre de la Famille, Tony Tomassi, était tout à fait légitimé de dissimuler qu'une entreprise appartenant à des membres de sa famille avait obtenu un contrat pour rénover une garderie privée.

M. Charest a affirmé que M. Tomassi avait tout simplement «tracé une ligne», lorsqu'il a refusé de répondre aux attaques de l'opposition à ce sujet, la semaine dernière.

Selon le premier ministre, le Groupe Genco n'appartient plus à M. Tomassi mais à son père.

Sous les coups de boutoir de l'opposition, M. Tomassi a admis, jeudi, que le Groupe Genco avait obtenu un contrat pour faire des travaux dans un centre de la petite enfance, vers 2002, avant qu'il soit élu.

Mais M. Tomassi a dissimulé que l'entreprise, dont il a déjà été actionnaire, a obtenu un contrat de 200 000 $ pour faire des travaux dans une garderie privée, en 2006.

À ce moment, M. Tomassi, qui a été nommé à la Famille en 2008, était député et adjoint parlementaire de M. Charest.

Vendredi, M. Tomassi a soutenu qu'il n'était plus actionnaire de cette entreprise depuis son élection à l'Assemblée nationale, en 2003.

Alors qu'il participait à une mission économique à Chicago, M. Charest a renouvelé sa confiance envers son ministre, qui a récemment resserré le processus d'attribution des places subventionnées aux garderies privées.

M. Tomassi a pris cette décision après la multiplication des allégations de favoritisme de la part de l'opposition, qui estime que 500 places ont été octroyées à des contributeurs libéraux ou des amis du ministre.

M. Charest a soutenu lundi qu'aucun fait n'appuie ces allégations et il a accusé les médias de nuire à la politique en rapportant les déclarations de l'opposition qui, grâce à l'immunité parlementaire, n'est pas exposée aux poursuites en diffamation.