Dès l’annonce du départ de Dominique Anglade de la vie politique – et même dans les derniers jours –, des noms ont circulé pour prendre la tête du Parti libéral du Québec. Tour d’horizon.

Pierre Moreau 

La question circule depuis l’annonce de son départ de l’émission Mordus de politique, à la fin de la dernière saison télévisuelle : Pierre Moreau sera-t-il de la prochaine course à la direction du Parti libéral ? Maintenant que Dominique Anglade a annoncé qu’elle quittait la vie politique, M. Moreau n’a pas voulu faire de commentaires lorsque la question lui a été posée lundi. Ex-député de 2003 à 2007 dans la circonscription de Marguerite-D’Youville, sur la Rive-Sud (aujourd’hui intégrée à la circonscription de Montarville), M. Moreau est revenu en politique après une défaite en 2007 en se faisant élire dès 2008 dans Châteauguay. Il a occupé au sein du gouvernement Charest les fonctions de whip en chef du gouvernement et de ministre des Transports, entre autres. Sous Philippe Couillard, M. Moreau a été à la tête de plusieurs ministères, à la fois aux Affaires municipales, à la Sécurité publique, à l’Énergie et aux Ressources naturelles et comme président du Conseil du trésor. Il travaille désormais pour un cabinet d’avocats.

André Fortin 

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Le député de Pontiac, André Fortin, avec Dominique Anglade

Élu depuis 2014, ex-ministre des Transports au sein du gouvernement Couillard, le nom du député de la circonscription de Pontiac, en Outaouais, est sur toutes les lèvres. Au cours des derniers jours, il n’avait pas publiquement appuyé Dominique Anglade au pire de la tempête qui secouait son leadership. Lundi, sur la route du retour des vacances, il a brisé le silence en saluant la « femme de cœur » qui quitte son parti « la tête haute ». Lors de la dernière course à la direction du parti, en 2019, André Fortin ne s’était pas présenté pour devenir chef, après des mois de réflexion. Il avait affirmé que diriger un parti en reconstruction aurait un « impact monstre » sur sa vie familiale. Avant d’être député, M. Fortin a travaillé et milité par le passé pour le Parti libéral du Québec et pour le Parti libéral du Canada.

Marc Tanguay 

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Marc Tanguay, député de LaFontaine

Député de la circonscription de LaFontaine, à Montréal, depuis 2012, Marc Tanguay a été leader parlementaire adjoint du gouvernement de Philippe Couillard de 2016 à 2018. Depuis que la Coalition avenir Québec (CAQ) forme le gouvernement, en 2018, il a occupé différentes fonctions à titre de porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice, de famille et d’économie. Avocat de formation, M. Tanguay agit depuis la défaite des libéraux le 3 octobre dernier à titre de leader parlementaire. C’est lui qui négocie ces jours-ci pour l’opposition officielle à l’Assemblée nationale afin d’établir les budgets et les temps de parole des partis pour la durée de la présente législature.

Alain Rayes 

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Alain Rayes siège comme indépendant depuis qu’il a quitté le Parti conservateur du Canada.

L’actuel député fédéral de la circonscription de Richmond-Arthabaska (qui chevauche les régions du Centre-du-Québec et de l’Estrie), Alain Rayes, affirme qu’il veut terminer son mandat politique à Ottawa avant d’ouvrir ses horizons à d’autres formes d’engagement politique. M. Rayes a appuyé l’ancien premier ministre libéral Jean Charest dans la dernière course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC). Depuis l’élection du nouveau chef conservateur Pierre Poilievre, il a quitté le caucus de son parti et siège à titre de député indépendant à la Chambre des communes. Lors de la rentrée parlementaire à Ottawa, en septembre dernier, M. Rayes a affirmé que faire de la politique en tant qu’indépendant était « extrêmement difficile » et qu’il n’écartait pas, un jour, de se joindre à un parti politique sur la scène fédérale ou à Québec.

François-Philippe Champagne et Joël Lightbound 

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François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Les noms de deux députés libéraux fédéraux qui siègent avec Justin Trudeau circulent à Québec. Questionné sur ses intentions en politique provinciale, le député de la circonscription de Saint-Maurice–Champlain, en Mauricie, et ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a répondu qu’il « s’attendait à la question ». « J’aime ce que je fais et ça va bien. C’est ça la réponse, comme je disais, ça va bien, et on a encore beaucoup de choses à faire. On est en train de rebâtir l’industrie canadienne, alors on a encore beaucoup de défis devant nous et ça va bien », a-t-il dit. Son collègue au caucus libéral à Ottawa, Joël Lightbound, a aussi retenu l’attention. Député de la circonscription fédérale de Louis-Hébert, à Québec, M. Lightbound a cessé de présider le caucus québécois du Parti libéral du Canada (PLC) l’hiver dernier après avoir été critique de la gestion de la crise sanitaire par sa formation politique.

Denis Coderre 

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L’ancien maire de Montréal Denis Coderre

L’ancien maire de Montréal Denis Coderre, qui a échoué dans sa tentative de déloger Valérie Plante à la tête de la métropole lors des dernières élections municipales, à l’automne 2021, pourrait-il être tenté par la direction du PLQ ? Selon un sondage réalisé par la firme Léger, publié lundi par TVA, un « sympathisant libéral sur cinq », soit 17 % des répondants, considère que M. Coderre serait le mieux placé pour remplacer Dominique Anglade. Depuis sa défaite électorale à la mairie de Montréal, celui qui a été député libéral fédéral dans la circonscription de Bourassa de 1997 à 2013 s’est joint à la station de radio 91,9 Sports à titre de chroniqueur. Il n’a pas répondu aux messages de La Presse lundi.

Avec la collaboration de Julien Arsenault, La Presse