(Québec ) François Legault ne déclenchera pas une élection partielle avant janvier dans la circonscription de Marie-Victorin, à Longueuil. Le premier ministre n’exclut pas de ne pas présenter de candidat si le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, se présente.

Avant de consulter son caucus et de prendre une décision, le premier ministre demande à son adversaire d’annoncer ses couleurs. « J’ai bien noté l’hésitation de PSPP. J’aimerais d’abord savoir si le chef du Parti québécois veut se présenter dans Marie Victorin avant de prendre une décision si on va ou non présenter un candidat », a-t-il dit mardi.

« Ça serait à notre avantage de faire une élection rapide compte tenu des sondages, mais je pense que les gens entre autres de Marie-Victorin ont eu deux élections, une au fédéral et une au municipal. On va leur laisser un peu de répit d’ici Noël », a ajouté M. Legault.

St-Pierre Plamondon renvoie la balle

En mêlée de presse, mardi, le chef péquiste a refusé catégoriquement de dire s’il avait l’intention d’être candidat dans Marie-Victorin, lors de la partielle qui doit être déclenchée d’ici le printemps, ou s’il préférait plutôt passer son tour. En revanche, le chef péquiste presse le premier ministre de déclencher cette élection complémentaire au plus tôt. Légalement, il dispose de six mois.

« On va tout déballer de manière très transparente quand le gouvernement aura fait son travail, à savoir, s’ils n’ont pas l’intention de tenir de partielle avant Noël, quand ? Il y a une clarification, la balle est dans le camp du gouvernement », selon M. St-Pierre Plamondon.

En 2018, la CAQ avait présenté Martyne Prévost contre la députée péquiste Catherine Fournier, qui a été réélue avec une mince avance de 705 votes. Depuis, Mme Fournier a siégé comme indépendante à compter de 2019 et a été élue dimanche mairesse de Longueuil, provoquant la tenue d’une élection complémentaire d’ici le début du mois de mai.

La cheffe libérale Dominique Anglade encourage le chef péquiste à sauter dans l’arène. Si c’est le cas, dans un geste « d’élégance », le Parti libéral du Québec (PLQ) ne présentera pas de candidat dans Marie-Victorin, mais s’il se désiste le PLQ sera de la course. En 2018, le PLQ s’était classé quatrième.

Québec solidaire n’entend pas pour sa part laisser de chance au chef péquiste. Le parti va donc présenter un candidat, parce que les citoyens de Marie-Victorin « ont le droit d’avoir toutes les options sur leur bulletin de vote », selon le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois.

L’ex-ministre péquiste Martine Ouellet a déjà fait son lit sur la question, se disant quant à elle prête à annoncer sa candidature dans Marie-Victorin dès maintenant. Après un bref passage au Bloc québécois, Mme Ouellet a fondé son parti, Climat Québec.

Avec Jocelyne Richer, La Presse Canadienne