(Ottawa) Le chef du Parti vert du Québec, Alex Tyrrell, confirme qu’il souhaite devenir chef du Parti vert du Canada.

M. Tyrrell a dévoilé mardi soir son site web, où on retrouve son logo — son nom en bleu et vert, assorti d’un poing levé dans une feuille d’érable verte – et son slogan de campagne : « Ensemble pour le Canada ».

Il soutient qu’il veut se lancer dans la course à la succession d’Elizabeth May afin de mettre de l’avant une plateforme « écosocialiste » qui permettra au Parti vert de s’inscrire dans le mouvement mondial pour le climat dirigé par les jeunes générations.

M. Tyrrell tente sa chance sur la scène fédérale alors qu’il fait face à une fronde interne au sein de la division québécoise des verts.

Dans les derniers mois, des militants lui ont reproché d’avoir manqué de transparence concernant les finances du parti et d’avoir contribué à la « stagnation » de la formation politique. M. Tyrrell rejette ces allégations, les qualifiant de fausses et diffamatoires.

Le jeune politicien risque aussi de faire face à de la résistance de l’entourage de Mme May, puisqu’il l’a critiquée sur la position du parti fédéral les sables bitumineux. Il a même fait circuler une pétition réclamant une course à la direction du parti et se proposait pour la remplacer.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’ex-cheffe du Parti vert du Canada, Elizabeth May

Mme May a finalement quitté la direction de son parti au début du mois de novembre. Elle reste chef parlementaire, alors que l’ex-candidate Jo-Ann Roberts assure l’intérim du parti.

En entrevue avec La Presse canadienne, M. Tyrrell se dit bien conscient que sa candidature ne plaira pas à tous.

« Je comprends qu’il y a du monde qui a eu du succès avec la recette actuelle, qui voudrait continuer dans cette direction-là. Mais le fait que le Parti vert ait gagné trois sièges ne veut pas dire que le parti devrait rester figé dans le temps et qu’on est obligés de faire exactement la même chose la prochaine fois », dit-il.

Il espère que la course à venir va permettre aux gens d’apprendre à le connaître au-delà de ses dissidences.

« Je pense que l’électorat veut voter pour des gens qui ont des opinions, qui ont une vision claire pour le pays et qui ne font pas des compromis pour plaire à tout le monde, en tout temps », estime-t-il.

D’autres noms circulent pour remplacer Mme May.

David Merner, un ancien libéral qui a été candidat vert aux dernières élections fédérales en Colombie-Britannique, ainsi que Julie Tremblay-Cloutier, ex-candidate verte dans Mirabel, ont déjà confirmé leur intérêt.

Dimitri Lascaris, qui est membre de l’exécutif national du Parti vert du Québec, serait pour sa part toujours en réflexion.

Les verts choisiront leur nouveau chef à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, en octobre prochain.