(Ottawa) Le procès criminel de Tamara Lich et Chris Barber, deux organisateurs du « convoi de la liberté » à Ottawa, a été ajourné jusqu’en janvier, après plus de 30 jours de preuves et d’argumentations juridiques.

Le procès a débuté en septembre et devait initialement se terminer le 13 octobre, mais il se poursuivra maintenant jusqu’au début de la nouvelle année.

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Chris Barber

Tamara Lich et Chris Barber sont tous deux accusés de méfait, d’intimidation et d’accusations liées au fait d’avoir conseillé à d’autres d’enfreindre la loi, au début de 2022.

M. Barber fait également face à une accusation d’avoir conseillé à d’autres de désobéir à une ordonnance du tribunal.

Les deux coaccusés faisaient partie des organisateurs de premier plan qui ont dirigé les efforts visant à réunir à Ottawa des foules massives de manifestants et des dizaines de gros camions pour protester contre les restrictions de santé publique liées à la COVID-19 au début de l’année dernière.

La manifestation a finalement duré plus de trois semaines, alors que les participants bloquaient des rues du centre-ville avec leurs véhicules et campaient à côté de la colline du Parlement.

La Couronne a l’intention de prouver que les deux coaccusés ont conspiré ensemble pour organiser une manifestation illégale, et que les preuves contre l’un d’eux devraient s’appliquer aux deux.

La défense a demandé à la juge de rejeter cette idée, au motif que planifier une manifestation n’est pas une activité illégale.

Les avocats ont terminé leurs arguments sur l’allégation de complot cette semaine, et aucune date n’a été fixée pour entendre la décision.

Le procès devrait reprendre brièvement le 4 janvier, afin que les avocats présentent rapidement leurs arguments sur l’admissibilité des documents liés à une ordonnance du tribunal rendue lors de la manifestation.

L’avocate de M. Barber, Diane Magas, souhaite donner à la juge du tribunal pénal l’accès à la transcription du tribunal relative à l’injonction. La Couronne n’a pas encore déterminé quelles parties de la transcription elle accepterait de montrer à la juge.

L’injonction interdisait les klaxons dans le centre-ville pendant la manifestation, après que les klaxons des camions ont retenti à toute heure de la nuit pendant les premiers jours de la manifestation.

M. Barber est accusé d’avoir conseillé aux manifestants de désobéir à cette ordonnance du tribunal.

Dans une vidéo TikTok présentée au tribunal, M. Barber a demandé aux camionneurs pendant la manifestation de ne pas klaxonner en raison de l’injonction.

Mais il a suggéré dans ce message rempli d’injures que s’il semblait qu’une bande de policiers s’apprêtait à disperser la manifestation, les manifestants devraient « saisir le klaxon et ne pas le lâcher ».

La transcription en cause contient une section dans laquelle la juge décrit ce qui devrait être fait si quelqu’un violait l’injonction. Il a déclaré qu’il s’agirait d’une affaire civile et que la personne devrait être traduite devant son tribunal pour faire face aux conséquences.

Aucune date supplémentaire n’a été fixée pour la suite des procédures, au palais de justice d’Ottawa.

Le procès pourrait potentiellement se poursuivre pendant des semaines supplémentaires. La défense n’a encore présenté aucune preuve et les arguments juridiques finaux devraient être complexes et longs.