(Ottawa) La défenseure fédérale du logement lance un « examen officiel » des campements de personnes en situation d’itinérance au Canada, qui sont devenus selon elle une « crise des droits de la personne », alimentée en partie par l’incapacité de tous les ordres de gouvernement à fournir des logements adéquats.

Marie-Josée Houle indique que son examen vise à recueillir des témoignages de personnes vivant dans ces campements, ainsi que d’experts en logement et en droits de la personne.

La défenseure fédérale du logement se dit « très préoccupée de constater que certains gouvernements ne prennent pas les mesures nécessaires afin de protéger les personnes en situation d’itinérance, particulièrement en cas d’intempéries ». Elle estime que le démantèlement des campements pendant l’hiver compromet la santé et la vie des gens « et constitue une grave violation des droits de la personne ».

Mme Houle souligne que depuis le début de la pandémie de COVID-19, il y a eu une nette augmentation du nombre de campements de personnes en situation d’itinérance partout au Canada, alors que les logements deviennent de plus en plus inabordables et que les refuges fonctionnent à capacité maximale.

Le bureau de la défenseure fédérale du logement avait déjà par le passé appelé à la fin des opérations policières dans les campements et à davantage de financement, à tous les ordres de gouvernement, pour le logement à court et à long termes.

À la fin de son examen, Mme Houle présentera ses conclusions et recommandations au ministre fédéral du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion.