(Ottawa) Le président de l’Association de l’Inde au Manitoba dit espérer que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le consulat général de l’Inde pourront identifier les quatre corps retrouvés dans le sud du Manitoba, près de la frontière avec les États-Unis.

Ramandeep Grewal a indiqué qu’un représentant du consulat, situé à Toronto, devait arriver au Manitoba vendredi soir et se mettre au travail avec les enquêteurs dès samedi matin. Les policiers de la GRC ont retrouvé cette semaine quatre corps dans la neige, près d’Emerson, au Manitoba, à quelques mètres de la frontière américaine.

Les températures étaient polaires à ce moment-là et la GRC croit que ces quatre personnes, dont un bébé et un adolescent, sont mortes de froid, au milieu d’un blizzard glacial dans ces vastes plaines enneigées.

Les agents frontaliers américains allèguent que ces victimes faisaient partie d’un groupe de migrants indiens qui essayaient de passer aux États-Unis depuis le Canada. M. Grewal affirme que son organisme s’est lui aussi mis au travail dans le but de retrouver des proches de la famille décédée.

« Nous voulons d’abord identifier ces gens parce que les familles, en Inde, vont vouloir rapatrier les dépouilles », a-t-il expliqué en entrevue téléphonique vendredi.

Il croit toutefois que ces proches pourraient être inquiets de l’attention internationale associée à cette affaire. L’association manitobaine veut donc offrir du soutien à la famille.

« Nous voulons leur dire que c’est toujours une bonne idée de collaborer avec les enquêteurs. C’est une nouvelle tragique pour chacun d’entre nous. Nous sommes dévastés », a poursuivi M. Grewal. Un homme de la Floride, Steve Shand, âgé de 47 ans, a été accusé de trafic d’êtres humains. Il doit revenir devant le tribunal lundi.

Justin Trudeau a déclaré vendredi que la mort de cette famille constitue un événement tragique et troublant. Le premier ministre a assuré que le gouvernement canadien faisait tout ce qu’il pouvait pour décourager les gens de tenter de traverser la frontière de cette manière, en mettant en danger leur propre vie, mais aussi tout le fonctionnement du système d’immigration.