(Ottawa) La Chambre des communes a appuyé une motion présentée par un député d’arrière-ban demandant au gouvernement de mettre un terme à l’itinérance chez les anciens combattants.

La motion du député libéral ontarien Neil Ellis demande au gouvernement de se « fixer comme objectif de prévenir l’itinérance chez les anciens combattants du Canada et d’y mettre un terme d’ici 2025 ». Elle l’exhorte notamment à examiner si un programme pour les vétérans créé aux États-Unis peut être « transposé dans le contexte canadien et compléter ainsi la Stratégie nationale du logement ».

Le programme « Veterans Administration Supportive Housing » aurait permis de réduire de moitié le nombre d’anciens combattants sans foyer aux États-Unis.

Les députés ont demandé au gouvernement de présenter un plan d’ici 2020.

Les débats ont pris fin dans la tourmente, jeudi, les libéraux reprochant aux conservateurs de ne pas avoir accepté un vote immédiat sur la motion.

Le premier ministre Justin Trudeau avait donné le ton, la veille, au cours de la période des questions. Il a annoncé que son gouvernement appuyait la motion et dénonçait ses adversaires pour avoir « fait passer la partisanerie avant l’aide aux anciens combattants ».

La porte-parole conservatrice en matière du Développement social, Karen Vecchio, s’est élevée contre les critiques de M. Trudeau. Celui-ci avait prétendu qu’elle n’appuyait pas la motion. Elle a donc demandé à ses pairs de voter pour la motion, ce qu’ils ont fait sur-le-champ.

Les élus ont applaudi et plusieurs d’entre eux se sont levés pour aller serrer la main de Mme Vecchio.

« Vous avez le soutien indéfectible de notre gouvernement et de tous les partis maintenant pour mettre fin à l’itinérance des vétérans. Maintenant, faisons-le », a réagi sur Twitter le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay.

Les données sur le nombre d’anciens combattants sans abri demeurent vagues, mais plusieurs études évoquent une fourchette de 3000 à 5000 personnes. Il y en a probablement plus, puisque le décompte ne comprend que ceux qui acceptent de reconnaître leur situation.